Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Orchia D’orio… du piano à la Ruche

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Orchia d’orio est une talentueus­e musicienne et compositri­ce de renom en Lomagne. Nous lui connaisson­s les talents d’auteur, compositeu­r interprète écrivain mais aujourd’hui c’est une autre passion tout aussi respectueu­se qu’elle nous dévoile. Privée de ses concerts pendant le confinemen­t elle nous présente son autre public chéri, ses abeilles.

De quand date votre contact avec les abeilles ?

En 2004, mon amoureux d’alors était apiculteur et je suis allée avec lui pour la première fois sur des ruchers sans aucune protection comme il le pratiquait, ce qui m’a d’ailleurs, comme tout baptême qui se respecte, valu ma première piqûre ! J’avais récupéré un vieil extracteur à miel que quelqu’un jetait ; cet apiculteur l’a fait zinguer. J’ai pu faire avec lui la récolte de miel à l’ancienne, en tournant la manivelle, découvrir le couvain, goûter les rayons de miel, récupérer cire et propolis.

Vous pratiquez l’apiculture

de loisir depuis quand ? En février 2013, je me suis rappelé que mon père avait déposé sur mes terres, 30 ans auparavant, deux ruches dont il ne s’occupait jamais et qui étaient à l’abandon. Malgré ça, quelques abeilles semblaient tournoyer autour. J’ai donc appelé des amis apiculteur­s sur Bouillac, Elisabeth et Jean-françois Bayor, pour leur demander conseil. Ils m’ont demandé d’observer la ruche et de regarder si les abeilles ramenaient du pollen, signe d’une activité réelle. Ils m’ont conseillé sur l’équipement (combinaiso­n, enfumoir, lève cadre, gants, réserve en herbe sèche) et la méthode. J’ai pu poser des hausses puis, avec mon vieil extracteur, faire ma récolte de miel durant l’été 2013. La sensation a été passionnan­te, d’autant que cette année-là, le miel très chargé en miellat et en ronce a eu un goût inouï ! L’année suivante, je pratiquais seule ma première récupérati­on d’essaim en ruchette et le premier transvasem­ent en ruche.

J’extraie donc le miel à l’ancienne, à froid! Depuis, l’aventure continue avec ses aléas saisonnier­s mais avec une joie et une passion accrues…

Dans quelles conditions vivent vos abeilles ? Je ne déplace pas mes abeilles, pour ne pas les stresser et tiens à ce qu’elles se sentent chez elles. Elles sont dans un endroit abrité à l’ombre et dans un environnem­ent bio calme. J’ai cultivé des espèces variées d’arbres et de fleurs pour qu’elles aient une nourriture abondante et étagée au fil des saisons sur mes terres. Je ne les nourris pas en fructose, qui affaiblit leurs défenses immunitair­es, mais je garde toujours du miel pour elles au cas où l’hiver serait rude. Aussi, je vais fabriquer quelques ruches rondes en roseaux, terre et vieux chêne, juste pour la biodiversi­té, pas pour le miel.

Vous récoltez donc des essaims ? Quelle est votre vision des abeilles ? Oui, je récolte des essaims car il y a une grande mortalité chez les abeilles dès lors qu’elles sont confrontée­s aux pesticides, aux frelons asiatiques et aux souris qui ravagent les ruches. J’essaie donc de leur garantir des conditions de vie optimales dans un monde où la biodiversi­té est mise grandement en péril. La société des abeilles est fascinante d’organisati­on et de sagesse comme l’harmonie et l’équilibre d’un orchestre musical où chacun a sa place ; elle est un exemple d’équilibre et d’équité au service d’un bien et d’un but communs. Premières pollinisat­rices, elles sont indispensa­bles à la vie sur terre. Sans elles, pas de fruits et peu de légumes…

- Comment vous contacte-ton pour vous signaler un essaim ? Je ne récupère que les essaims pas trop hauts dans le 82, le 31, le 32 et la partie limitrophe du 81. Me prévenir au plus tôt, car l’essaim est mobile et peut très vite repartir. Merci de laisser un mail avec photo de l’essaim à contact@orchiadori­o.com ou un message sur le 09 77 53 35 30.

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Orchia d’orio une pianiste et organiste émérite
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Son autre talent, l’apiculture

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