Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Agriculteurs cherchent saisonniers pour travail d’été
Des plaines du Roussillon aux vergers du Tarnet-garonne, la question de l’arrivée de renforts saisonniers étrangers est récurrente depuis quelque temps. Et encore plus depuis le déconfinement. Heureusement, des ouvriers polonais présents avant le confinement ont pu travailler sur les filets paragrêle dans les vergers tarn-etgaronnais mais c’est que d’autres travaux comme la récolte du melon et des fruits approchent à grand pas. Les exploitants agricoles ne peuvent pas se manquer sous peine de pertes économiques importantes.
Un cri d’alarme de la filière que le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Didier Guillaume, a entendu. Surtout, après que lundi plus de 200 saisonniers espagnols, notamment originaires d’andalousie, ont été refoulés à la frontière francoespagnole du Perthus, sur l’a9! Chez nos confrères de RTL, le ministre s’est donc expliqué car la situation commence à devenir critique: "La question va être "arbitrée car nous avons besoin de cette main-d’oeuvre pour faire tourner l’agriculture française". Et de poursuivre : "Les dérogations concerneront les ressortissants d’un pays membre de l’union européenne munis d’un contrat de travail […] avec une exploitation agricole établie en France".
Exit donc les 5000 Tunisiens ou Marocains, pour ne citer qu’eux, qui chaque année, prêtent main-forte pour les besoins de l’agriculture française. Au niveau départemental, cela représente environ 300 personnes, ce qui rste assez peu, l’essentiel venant de Pologne ou de Bulgarie.
Pourtant, l’année dernière, 1000 emplois n’avaient pas été pourvus et cette pénurie pourrait être plus importante, surtout si les frontières restent fermées à cause de la pandémie.
Jusqu’à fin août, il est nécessaire que près de 15 000 à 20000 travailleurs assurent les travaux agricoles et fassent tourner les exploitations maraîchères, arboricoles et viticoles du Tarn-et-garonne.
Les autorités françaises, sensibles donc à l’appel d’urgence des présidents des Chambres d’agriculture, vont assouplir la réglementation.
Si la semaine dernière, les professionnels ont accueilli avec soulagement l’annonce de "dérogations supplémentaires" pour franchir la frontière avec un pays européen, notamment "un motif économique impérieux", ce qui semble bien être le cas pour les travailleurs saisonniers agricoles, la mise en application tarde à venir.
L’année dernière il a manqué un millier de travailleurs saisonniers Alain Iches, président de la FDSEA 82