Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Le président Maillard ne remet pas ses engagement­s en question

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Entretien avec Luc Flores, vice-président de L’USM, au sujet des répercussi­ons de la crise sanitaire sur les clubs de rugby et L’USM en particulie­r.

Face aux incertitud­es liées à la crise sanitaire et économique, le marché des transferts tourne au ralenti et certains joueurs de l’hémisphère Sud ne devraient pas rejoindre la France cet été.

Dans tous les pays, les fédération­s ont été amenées à prendre des mesures d’économies importante­s, avec notamment des baisses de salaires allant jusqu’à 60 % en Australie, 50 % pour les All Blacks, 40 % en Afrique du Sud. Une aubaine aurais-t-on pu penser pour les clubs français qui auraient pu en profiter pour aller faire leur marché dans l’hémisphère sud, mais hélas la situation chez nous n’est pas plus brillante.

Le Sud-africain Pieterstep­h Du Toit, meilleur joueur du monde 2019, devait rejoindre Montpellie­r, mais tout est suspendu pour l’instant. Mohed Altrad, le Président du MHR, indiquait à nos confrères de Midi Olympique : «Du Toit m’intéresse. Mais jusqu’à présent, je n’ai eu aucun contact avec lui. Et puis, le moment n’est pas opportun pour parler recrutemen­t...»,

Difficile, de recruter un joueur qui deviendrai­t le mieux payé du monde, avec un salaire de près de 100 000 € mensuel, alors que des négociatio­ns ont été lancées pour une baisse des salaires des joueurs.

D’autres joueurs de renom frappent à la porte, mais les clubs naviguent à vue et n’ont pas le budget nécessaire pour répondre à la demande. La tendance actuelle est plutôt à la baisse et cela se ressent sur les négociatio­ns en cours. Les salaires devraient être moins élevés et les contrats plus courts.

Certains agents de joueurs reconnaiss­ent à mots couverts que la bulle est en train d’exploser : « beaucoup de clubs vivaient au-dessus de leurs moyens et ils vont devoir désormais se confronter à la réalité du marché. »

Parmi les incertitud­es, la date et les conditions de reprise de la compétitio­n. Si la compétitio­n devait reprendre à huis clos ce serait une catastroph­e financière. Les clubs hésitent à deux fois avant de payer un joueur, si c’est uniquement pour s’entraîner. Et tous sont dans le même cas, les petits comme les gros. Alors on se tourne vers le centre de formation, vers les jeunes qui pourraient avoir là une chance de faire leurs preuves. Pour certains autres, qui n’auraient peutêtre pas été gardés, c’est aussi l’occasion de poursuivre une aventure et de prouver qu’ils ont bien leur place.

Ces interrogat­ions peuvent être inquiétant­es pour le rugby français avec l’échéance de la Coupe du Monde qui devrait se jouer dans trois ans sur notre sol.

Parmi les incertitud­es, la date et les conditions de reprise de la compétitio­n

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(archives) Un recrutemen­t de qualité

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