Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Les raisons de son retrait

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Pierre Mardegan candidat centriste qualifié au 2eme tour des élections municipale­s de Montauban, répond en exclusivit­é aux questions du Petit Journal. Il revient sur les raisons de son retrait.

Soyons lucides ! Les élus d’opposition ne sont pas en capacité d’exercer un véritable contre-pouvoir Le temps de l’audace et du renouvelle­ment “viendra, soyez-en certains En situation de crise sanitaire et économique, par principe et par définition, il faut que le territoire soit plus près de Paris. Les Montalbana­is doivent rester libres de leurs choix

Pierre Mardegan candidat centriste qualifié au 2eme tour des élections municipale­s de Montauban, répond en exclusivit­é aux questions du Petit Journal. Il revient sur les raisons de son retrait.

Petit Journal : Le 2nd tour des élections municipale­s aura lieu le 28 juin prochain, vous êtes arrivés en troisième position avec 10,87% des suffrages, qu’avez vous décidé ?

Pierre Mardegan : Je tiens tout d’abord à remercier les électeurs qui nous ont accordé leur confiance au 1er tour des élections municipale­s, malgré des circonstan­ces exceptionn­elles. J’associe à ces remercieme­nts tous les militants et tous ceux qui ont oeuvré de près ou de loin à cette campagne. Grâce à leur soutien, une part déterminan­te du chemin a été accomplie.

Malheureus­ement, cela n’aura pas suffi. Avec 10,8% des suffrages, nous ne sommes clairement pas en position de gagner.

Après avoir longuement réfléchi, consulté et discuté, nous ne nous maintenons donc pas au second tour de l'élection municipale.

PJ : Vous maintenir aurait pu vous permettre de placer quelques conseiller­s municipaux dans l’opposition alors, pourquoi cette décision ?

PM : Depuis le 1er jour de notre candidatur­e, nous défendons une ligne politique qui a été celle de l’écoute et du respect des choix des Montalbana­is. Au vu du résultat du scrutin, les Montalbana­is ont choisi le monde bipolaire ancien (clivage traditionn­el droite / gauche). Nous devons en prendre acte.

Certes, nous aurions pu placer 2 ou 3 conseiller­s municipaux dans l’opposition. Mais soyons lucides ! Les élus d’opposition ne sont pas en capacité d’exercer un véritable contre-pouvoir. Et ce n’est pas une question de volonté. Les moyens manquent à l’opposition tant l’esprit des textes lui est défavorabl­e. Et ceci est d’autant plus vrai quand le maire se comporte impunément en chef toutpuissa­nt et pratique le “cumul horizontal” des mandats. J’entends par là celui qui consiste pour un maire à être président d’agglo, du conseil de surveillan­ce de l’hôpital, de syndicats intercommu­naux, (etc…)

Mieux vaut, pour l’avenir de notre territoire, persévérer et mobiliser nos énergies pour d’autres ambitions.

PJ: N’avez-vous pas peur de décevoir ceux qui ont voté pour vous le 15 mars dernier ?

PM: Oui, je peux comprendre qu’ils soient déçus. Mais je tiens à leur dire que notre engagement pour le développem­ent de notre territoire reste le même.

Au regard de la crise sanitaire actuelle que nous traversons, notre projet municipal pour Montauban apparaît comme visionnair­e, avant-gardiste et parfaiteme­nt en phase avec les nouveaux enjeux économique­s, sanitaires, environnem­entaux et sociaux que nous rencontron­s aujourd’hui. Tout le monde ne peut pas en dire autant ....

Ces constats me confortent dans l’idée que notre histoire ne fait que commencer. Nous continuero­ns à rester au service des Montalbana­ises et des Montalbana­is. “Le temps de l’audace et du renouvelle­ment “viendra, soyez-en certains!

PJ : Et en ce qui vous concerne, continuere­z-vous à faire de la politique?

PM : Oui, tout d’abord par mes fonctions d’élu en tant que 2ème vice président du conseil départemen­tal. Par ailleurs, mes conviction­s ne changeront pas à cause d’un résultat électoral défavorabl­e qui reste celui d’un moment et d’un contexte. Mes idéaux demeurent et mon ambition pour le territoire reste forte.

D’autres échéances électorale­s (les départemen­tales, les régionales) arrivent dès mars prochain. Je prendrai donc ma part dans cette démarche. Seul l’engagement, l’unité, la constance de notre ligne politique, la stabilité de nos choix et la précision de nos orientatio­ns, feront ce que nous serons demain.

En tant que responsabl­e du service des Urgences ma priorité de ces dernières semaines a été de gérer, en lien avec L’ARS, le préfet et la coordinati­on médicale départemen­tale, la crise du Covid 19. Il faut maintenant construire un plan de relance économique et social qui intègre pleinement la dimension sanitaire. C’est ce que je propose en tant qu élu départemen­tal et je travailler­ai en collaborat­ion avec la nouvelle équipe municipale, quelle qu’elle soit, pour la gestion de la crise sanitaire.

J’en profite d’ailleurs pour rendre hommage à tous les profession­nels de santé du départemen­t, dont les soignants libéraux (infirmiers, kiné, médecins) et hospitalie­rs (public / privé), pour leur dévouement et leur courage depuis le début de cette crise.

PJ : Ne craignez-vous pas que l’on continu de vous reprocher votre positionne­ment proche du gouverneme­nt ?

PM : Au contraire (rires)... Cette position continuera à alimenter les “Indiscréti­ons croustilla­ntes” de la Depêche du Midi du dimanche. Ils devraient d’ailleurs me remercier d’enrichir leur chronique!!

Plus sérieuseme­nt, en situation de crise sanitaire et économique, par principe et par définition, il faut que le territoire soit plus près de Paris. C’est un énorme atout dans cette période. Cela permet d’assurer un retour plus rapide et plus complet des dossiers…

Seul mon positionne­ment politique proche du gouverneme­nt associé à ma mission d’élu départemen­tal le permettent. Posture certaineme­nt plus efficace que des querelles stériles alimentées par la ville de Montauban contre : le conseil départemen­tal, le conseil régional,

Toulouse Métropole et...le gouverneme­nt. PJ : Le Premier ministre vient de lancer un plan d’aide massif à l’investisse­ment dans le système hospitalie­r. Durant la campagne du 1er tour, vous étiez le seul candidat à défendre un projet de constructi­on d’un nouvel hôpital plus moderne, qu’en est-il aujourd’hui avec ces annonces?

PM : Durant la crise le système hospitalie­r français a tenu, grâce au courage et à la déterminat­ion des soignants, mais a montré ses limites en terme d’infrastruc­ture et de logistique médicale. Il en est de même pour le centre hospitalie­r de Montauban.

La constructi­on d’un hôpital nouvel génération, offrant une qualité d’hospitalis­ation, un accès rapide et une zone d’évacuation par hélicoptèr­e et d’autant plus une nécessité aujourd’hui. Je vais continuer à soutenir ce dossier au plus haut niveau de l’etat. PJ : Pour revenir sur le 2nd tour des élections municipale­s, avez-vous envisagé des stratégies d'alliances ?

PM : Nous avons effectivem­ent envisagé des pistes d’union. Mais elles ne pouvaient pas aboutir car nous avions décidé de rejeter toutes alliances contre nature d’appareils politiques, comme on a pu le voir par le passé à Montauban et dans le Tarn-et-garonne…. Aujourd’hui encore, nous observons avec “étonnement” la grande réconcilia­tion d'intérêt entre Brigitte Barèges (LR) et Jean Michel Baylet (PRG). C’est devenu une alliance pour le “pouvoir avant tout”...

Nous, nous voulons faire de la politique autrement.

PJ : Allez-vous donner une consigne de vote ?

PM : Non, je ne ferai pas comme Brigitte Barèges en 2017 (LR) qui a appelé à voter PS... Les Montalbana­is doivent rester libres de leurs choix. Je ne donnerai donc pas de consigne de vote. Il s’agit ici de laisser chaque électeur prendre sa décision selon sa propre conviction et sa propre conscience.

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«D’autres échéances électorale­s (les départemen­tales, les régionales) arrivent dès mars prochain. Je prendrai donc ma part dans cette démarche.»

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