Courage… ou soumission…

Ce jeudi 27 mai 1943, il y a tout juste soixante-quinze ans, une vingtaine d’hommes se retrouvaient au premier étage du 48 rue du Four à PARIS pour organiser l’union de la résistance sur le territoire national sous l’autorité de Jean MOULIN ; comme le rapporte Daniel CORDIER, cette réunion a aussi pour objectif de consacrer la légitimité républicaine du Général de GAULLE. De facto, c’est la première réunion d’une assemblée représentative de la France résistante. In fine, Si nous savons aujourd’hui nommer ces Résistants, Si nous savons nommer Jean MOULIN comme le symbole de cette résistance Gaullienne, c’est parce qu’ils ont été si peu à vraiment résister à cette époque !! Cette réalité d’hier, semble toujours d’actualité dans bien des sujets contemporains, et draper son manque de courage dans une hypothétique et hypocrite vertu est une constante de notre Société ; ainsi se taire, se soumettre, détourner son regard sur les maux de la nation, sur les dérives collectives n’a jamais cessé ; en cette journée de la Résistance du 27 mai 2020, symbolisée par Jean MOULIN et son action hors du temps, chacun se rappelle que devant l’ennemi d’autres se plient à tout pour survivre, se persuadent que le pire est un mal nécessaire, acceptant alors les choses les plus indignes sans chercher à comprendre ce qu’ils cautionnent réellement par leur soumission; nous considérons généralement nos tyrannies contemporaines, non pas comme un problème à éradiquer, mais comme des fatalités à accepter pour maintenir la paix dans notre société ; non seulement, nous ne résistons plus, mais nous entretenons nos fléaux par lâcheté ! Ces dernières semaines, nous ont prouvé que la peur était encore et toujours une incroyable arme de manipulation et de soumission des masses, quel que soit le péril, chacun est prêt à vivre avec, tout simplement parce qu’on lui a expliqué qu’on ne pouvait faire sans !! En fait nous entretenons nos difficultés par facilité, et acceptons l’inconfort de vivre dans le confort de nos faiblesses ! In fine, aujourd’hui, notre pays risque l’implosion bien plus par manquement au courage que…par erreur ! À bon entendeur…