Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
ELYSEE…MOI
Au coeur de l’élysée face à la crise. C’est le titre d’un reportage diffusé par BFMTV. Au coeur de l’elysée, vide et confiné : Oui ! Au coeur d’emmanuel Macron, certainement pas ! Ce n’est pas que les journalistes n’aient pas essayé. Mais, notre Président n’a que peu de goût pour les confidences, encore moins pour cette espèce de voyeurisme intimiste dont nos médias raffolent. Il a raison. La télévision n’est pas un confessionnal ! On lui reproche de faire de « la com. ». Autant lui reprocher de faire son métier. Quelle politique sans communication ? Quel pouvoir qui n’ait pas besoin de s’expliquer, de convaincre ? Surtout en période de crise. Qui reprochera à ce gouvernement de n’avoir pas agi ? Le confinement ce n’est pas de la com. : c’est une action redoutablement efficace contre le virus et dangereuse pour l’économie. Prendre en charge 10 millions de salariés par le chômage partiel, ce n’est pas de la com. : c’est une action sans doute nécessaire mais très coûteuse et unique au monde. Etaient-ce les bonnes mesures ? Beaucoup trop tôt pour le dire. Au demeurant, l’essentiel de ce long format portait moins sur les mesures que sur Macron luimême. On le voit à l’oeuvre sur tous les fronts aussi à l’aise avec le Pape qu’avec les restaurateurs ou les membres du G7. Actif, dynamique, résolu. Je m’en excuse auprès de ceux, si nombreux, qui le détestent mais, je ne puis m’empêcher d’avoir pour cet homme de l’estime et de la sympathie. Tant d’énergie déployée, tant d’efforts pour convaincre et tant d’obstacles qui se multiplient ! Le populisme qui ne cesse de marquer des points dans le monde et en Europe. En France : les gilets jaunes, puis la grève interminable des transports avec dans les deux cas des retombées économiques lourdes, et, enfin, cette pandémie et ce confinement. Mais, j’ai tort de le plaindre, le reportage le montre dans « l’action » comme il dit et on voit qu’il y met de la passion. Le commentateur constate que le Président ne laisse apparaitre aucune inquiétude. Certains le lui reprocheront ! J’y vois une question de confiance. Il croit en son pays, il croit en nous… le Président des riches. Peut être à tort ? Cette étiquette qui lui colle à la peau et dont il n’a pas su se défaire. L’échec dans ce domaine est patent. Mais, ce qui est inquiétant , en l’occurrence, c’est qu’il succède aux échecs, certes chaque fois différents mais tout aussi incontestables, de Mitterand, Chirac, Sarkozy ou Hollande. Pire, aucun président Français n’a jamais été réélu au suffrage universel, sauf quand il avait perdu le pouvoir (cohabitation). Hélas, le soupçon nait que leur échec est aussi collectivement le notre. Les Français, peuple monarchiste et régicide, préfèrent en vouloir à leurs dirigeants, qu’ils ont pourtant élus ! Comme ils attendent trop de l’etat, ils sont perpétuellement déçus. Le populisme se nourrit de ces déceptions et en prépare de nouvelles qui seront plus rudes…