Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Les colonies de vacances vont reprendre
Nous avons rencontré Jérôme Malavelle, secrétaire Général de la Ligue pour l’enseignement de Tarn-et-garonne.
Avec l’arrivée du déconfinement, la reprise des activités scolaires très encadrées, nous nous sommes posé la question de savoir comment allaient pouvoir se dérouler les colonies de vacances. Nous avons rencontré Jérôme Malavelle, secrétaire Général de la Ligue pour l’enseignement 82. Alors satisfait de pouvoir rouvrir ?
Jérôme Malavelle : « Oui bien sûr, on est content, comme tous ceux qui travaillent dans le tourisme social, parce qu’on a été durement touchés par le confinement, avec l’annulation des séjours, notamment les classes découvertes. Mais ça pose pas mal de problématiques, on est sur un temps très court par apport à l’été pour s’organiser et mettre en place les protocoles sanitaires. On est début juin, il faut mettre en place les mesures, rassurer les familles, leur donner confiance dans nos séjours. » Avez-vous reçu des fiches
Les protocoles nationaux seront appliqués par chacun d’entre nous
métiers pour ces protocoles ?
Jérôme Malavelle : « Nous attendons les fiches concernant les colonies qui devraient nous parvenir sous peu. On a quelques échos de certaines mesures qui pourraient être mises en place. On anticipe certaines mesures, on a une problématique sur les lits superposés, la distanciation entre les lits, on sait bien que l’on n’aura plus de carafes d’eau ou de panières à pain. Pour l’instant ce sont des problématiques que l’on anticipe, en attendant d’avoir vraiment un cahier des charges. » Avez-vous déjà des retours de familles qui s’interrogent sur l’opportunité de vous confier leurs enfants ?
Jérôme Malavelle: « Pour les séjours de colonies, les inscriptions commencent généralement au printemps, la grosse période c’est mars, avril, mai. Sur cette périodelà on est en très forte baisse d’inscriptions de gamins et on doit rattraper le déficit. »
Les enfants ont besoin de retrouver le goût du partage
Combien d’enfants accueillez-vous généralement et combien d’inscriptions avez-vous à ce jour
? Jérôme Malavelle: « Nous avons notre centre de vacances à Portet Puymorrens, mais nous envoyons aussi des enfants qui partent dans le réseau Ligue au niveau national. Généralement nous permettons à environ 150 enfants de partir en vacances. A aujourd’hui, nous en avons à peine une trentaine d’inscrits. » Est-ce que ça va être viable pour votre institution ?
Jérôme Malavelle : « On va positiver, on pense que oui car il y a une nécessité pour ces gamins et pour leurs familles, le confinement a été dur pour tout le monde ça a bouleversé nos vies, aussi bien pour les adultes que pour les enfants. Il faut que l’on fasse retrouver aux enfants le goût du partage de la pratique de l’activité sportive et de plein air, l’envie de faire ensemble. C’est une nécessité pour nos jeunes. On a besoin d’une aide du gouvernement, surtout dans l’information à donner aux parents pour les inciter à amener leurs enfants à sortir. » Vous prévoyez l’ouverture de vos centres à quelle date ?
Jérôme Malavelle : « Début juillet, certaines fédérations départementales ouvrent dès la mi-juin, nous dans le Tarn et Garonne, on sera ouvert début juillet. » Une autre problématique, les stages BAFA annulés, aurez-vous assez d’animateurs pour accompagner les enfants ?
Jérôme Malavelle : « Oui, ce n’est pas notre premier souci car le volant d’animateurs disponibles est important. Le fait que les stages n’aient pas pu se faire en avril réduit le choix des profils, mais on trouve toujours des animateurs. C’est plus un souci pour nos jeunes qui comptaient passer leur BAFA et qui ne vont pas avoir de travail cet été. » Comment faire pour inciter les familles à vous confier leurs enfants ?
Jérôme Malavelle : « Le coeur de métier de notre fédération est l’organisation de colonies. Dans l’intérêt éducatif, tout sera mis en place pour que les enfants trouvent à la fois du plaisir à être ensemble, mais qu’ils soient également en toute sécurité. Qu’ils puissent avoir des activités en toute sécurité. Les protocoles sont des protocoles nationaux et qui seront appliqués par chacun d’entre nous. » Cela ne risque-t-il pas de diminuer le nombre d’enfants que vous pourriez accueillir et par là même augmenter le coût du séjour ?
Jérôme Malavelle: « Bien sûr ça va réduire le nombre d’enfants dans les colonies, cela va également augmenter le coût et on y travaille, puisqu’il va y avoir du personnel en plus, l’intérêt de faire partir des enfants prime avant tout, il faudra à la fois trouver un équilibre entre l’intérêt éducatif et l’intérêt du gestionnaire. »