Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
FACE À L’INCONNUE
80 % DES MARIAGES ONT ÉTÉ REPORTÉS LES PROFESSIONNELS ACCUMULENT LES ANNULATIONS
Ils avaient préparé la cérémonie de longue date, robe, costume, amis, famille, l’année 2020 devait être celle de leur union officielle, avec la bague au doigt.
Ils avaient préparé la cérémonie de longue date, robe, costume, amis, famille, l'année 2020 devait être celle de leur union officielle, avec la bague au doigt. Combien de couples ont du revoir leur plan, annuler les cérémonies religieuses et civiles à cause du covid19 et du confinement ? Sans même parler de la soirée qui couronne en général cette journée mémorable.
Un texte officiel qui assouplit les choses et préconise de respecter une distance d'un mètre dans la salle des mariages. Selon la configuration de la salle, donc on a établi une jauge à 20 personnes mais beaucoup de cérémonies n’auront pas lieu cette année.
Les couples ne sont pas les seuls à faire les frais de ces reports de mariage. Les professionnels de l’évenementiel sont touchés.
Aucune visibilité sur l’avenir : c’est la grande crainte qui concerne aujourd’hui ce secteur. Les mariages ont été reportés à 80 % et les artisans n’ont aucune directive sanitaire établie sur les gestes barrières à respecter lors d’un événement. «Nous avons travaillé sur un protocole sanitaire mais cela fait un mois que je n’ai aucune réponse de l’état, et notamment de Bercy, à mes courriers successifs » , s’inquiète Joël Mauvigney, lui-même charcutiertraiteur à Mérignac (Gironde) et Meilleur ouvrier de France
Face à une activité quasinulle cet été, le sujet est aussi d’obtenir pour ces entreprises de l’événementiel une reconduction du dispositif de chômage partiel et du prolongement de l’accès au Fonds de solidarité des petites entreprises. « Il faut qu’on respecte des entreprises françaises qui font vivre des producteurs locaux et des salariés », réclame Joël Mauvigney.
20 % DES ENTREPRISES MENACÉES
D’autant que les artisans de bouche n’ont pas profité de la crise : les limitations kilométriques ont contrebalancé l’afflux de nouveaux clients. « L’état a joué son rôle dans la crise : il a fallu jouer des coudes à Bercy mais 85 % des dossiers de Prêt garanti par l’état (Pge) ont été validés, déclare Joël Mauvigney.
Mais je prévois tout de même que 20 % des entreprises du commerce de bouche, celles qui n’ont pas les reins solides, ne pourront survivre à un redémarrage très lent de l’activité ». « Cela va être extrêmement douloureux : une fermeture est un déchirement professionnel mais aussi familial ».
S’il estime avoir été entendu sur la relance de l’apprentissage, Joël Mauvigney, président de la Confédération du commerce alimentaire de détail, réclame que l’état publie une charte sanitaire pour les traiteurs événementiels, à l’instar de celle pour les cafés et restaurants.