Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Nos éleveurs ont du talent !

- FJ

Quand vous allez vers Cornillas, vous passez devant un gîte « Chez Odile », cette Valencienn­e a une autre activité peu commune. A quelques lieues de Valence d’agen, en allant vers Lauzerte, sur la commune de Mongaudon, connue pour ses crèches, Odile élève des oies du Tarn, une espèce appelée autre fois par erreur « oies d’egypte ». Une affaire de famille depuis la moitié du 19ème siècle et depuis plus de 60 ans, elle fait clore des oisons de cette race élevée en pleine nature. La particular­ité de ces oies, c’est qu’elles s’apprivoise­nt facilement pour vous tenir compagnie. Elles s’auto-gavent et sont très appréciées aussi pour leur chair savoureuse. Cela donne d’excellents confits et du foie de qualité pour des pâtés. A ses débuts, Odile faisait couver des poules et des dindes. Elle a fait éclore des milliers d’oisons, et la magie est toujours là. Son secret, de l’eau, une nourriture saine, de l’air pur et de l’amour. Un oeuf ! 29 jours après… Toc ! Toc ! Qui voilà ? C’est moi l’oison du Tarn, tout guilleret, si on me parle, je jacasse. Odile se désole de préciser que cette race est en voie de disparitio­n, car les éleveurs se font de plus en plus rares. Un troupeau reproducte­ur est composé de 100 femelles et 35 mâles qui peuvent se reproduire pendant 5 ans, c’est tout un art que de gérer ces troupeaux. Depuis qu’ils sont tout petit, elle associe des mâles et des femelles car une fois adulte, les mâles voient d’un mauvais oeil l’arrivée d’un inconnu et le rejette. La ponte qui commence fin février se termine mi-juin. Ensuite, les oies prennent du repos jusqu’à l’année suivante. Odile s’occupe seule de cet élevage, même si parfois son fils et ses petits fils viennent lui donner un coup de main. Le temps passe, elle qui avait succédé à sa mère se demande qui pourra ou qui voudra bien reprendre le flambeau après elle.

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Odile et un oison
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