Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Qui était Abdelmalek Droukdal ?

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C’était un Algérien de 50 ans, engagé dans le djihad depuis 1991. Membre du Groupe islamique armé (GIA), Droukdal devient émir du Groupe salafiste pour la prédicatio­n et le combat (GSPC) en 2004. En2007, il prêteallég­eance à Al-qaïda, bientôt renommée d’al-qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont il devient l’émir. Pour Ibrahim Maïga, chercheur au sein de l’institut d’études et de sécurité (ISS), à Bamako, c’était « une figure historique et un maître à penser du djihadisme au Sahel. Un fin tacticien et un fin politique également : en 2012, c’est lui qui a exhorté ses troupes à adopter une approche plus douce envers les communauté­s pour y consolider leurs assises ». Pour Ibrahim Maïga, c’est une « ressource précieuse » que perd Aqmi, «mais l’organisati­on a de l’expérience et il est possible que l’on n’observe pas de guerre de succession ». Selon une source au sein des groupes armés signataire­s de l’accord de paix de 2015, « sa mort est symbolique et elle ne changera rien dans le fonctionne­ment des cellules locales ». Aqmi avait réussi à fédérer des combattant­s nationaux, aujourd’hui autonomes. Quels sont les autres acteurs présents dans la région ? Le Gsim, bien que fortement présent, n’est plus la principale préoccupat­ion de la coalition internatio­nale au Sahel. Le 13 janvier, le président français Emmanuel Macron pointait comme principal ennemi dans la zone des trois frontières, à cheval entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, l’état islamique au Grand Sahara (Eigs), dirigé par Adnane Abou Walid al-sahraoui.

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