Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Pour les commerçants, c’est une bonne nouvelle
Les soldes d'été auront finalement lieu du 15 juillet au 11 août, un grand soulagement pour le président du GALU de Caussade, et l’ensemble des commerçants du département.
Elles avaient été obligées de fermer après la mise en place du confinement le 17 mars. Enseignes et boutiques d’habillement ont pu relever le rideau de fer ce lundi 11 mai, non sans une certaine appréhension, mais surtout avec en ligne de mire la période de soldes d’été. L’une des plus importantes de l’année avec Noël et les démarques d’hiver.
Elles devaient se tenir initialement du 24 juin au 21 juillet. Mais devant la situation économique des commerces, plombés par deux mois de fermeture, leur report semblait inévitable.
Après deux mois de baisse de la consommation, les professionnels du secteur entendent bien profiter de cet événement commercial pour redresser leurs comptes, dont certains ont été abîmés également par les grèves de décembre.
Le ministre de l’économie a annoncé que le début des soldes d’été était décalé du 24 juin au 15 juillet, pour une durée de 4 semaines, afin de répondre à la demande de certains commerçants dont les points de vente sont restés longtemps fermés à cause du coronavirus, une décision prise à la « demande des petits commerçants ». « J’ai tenu à reporter la date des soldes pour tenir compte de la situation des petits commerçants », qui ont besoin de « temps » pour « reconstituer » leur trésorerie, a expliqué le ministre.
Le Syndicat des indépendants (SDI) «se félicite de cette mesure, qu’il demandait déjà depuis plusieurs semaines, indispensable pour reconstituer la trésorerie des commerces de proximité ». «C’est une solution intermédiaire entre les enseignes et les petits commerçants, et dans la situation actuelle cela va permettre à chacun de s’organiser en fonction de ses contraintes», a réagi Emmanuel Le Roch, directeur général de la fédération du commerce spécialisé Procos, qui représente plus de 450 000 emplois dans plus de 200 enseignes. « Je sais que ça peut poser des difficultés pour d’autres grandes enseignes mais je pense qu’il est légitime de soutenir dans ces moments très particuliers ceux qui sont les plus faibles, ceux qui ont les trésoreries les plus menacées », a justifié Bruno Le Maire.
Car, sans aucune vente ou presque pendant le confinement, du 17 mars au 11 mai, lesmagasins se retrouvent avec du stock sur les bras et des trésoreries à plat. Pour s’en remettre, grandes enseignes et boutiques indépendantes n’envisageaient cependant pas la même stratégie.
La datedu15 juillet a, sans surprise, été bien accueillie dans les rangs des petits commerçants. « C’est une très bonne nouvelle pour nous, parce que ça nous permet de revenir dans une logique économique de saison, explique Étienne Djelloul, vice-président de la Fédération nationale de l’habillement, syndicat des commerçants indépendants. Maintenant, d’ici là, c’est à nous de faire un peu de chiffre d’affaires et desmarges. » Pour les grandes enseignes, il était plutôt question de solder rapidement, afin de liquider les stocks, plus que pleins. Elles étaient donc pour un report à début juillet, voire pas de report du tout.
La date de la mi-juillet semble cependant être un bon compromis pour tout le monde, y compris les représentants des grands magasins. «L’important est d’avoir de la visibilité et nous prenons acte de la décision », a réagi Yohann Petiot, président de l’alliance du commerce.
Contrairement aux grandes enseignes et aux grandes surfaces, les commerçants indépendants ont des marges beaucoup plus petites sur leurs ventes. Il faut savoir qu’à partir de 40% de remise, un indépendant perd de l’argent.
A partir de 40% de remise, un commerçant indépendant perd de l’argent