Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Arnaud Hilion, le Montauban d’après

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Nous ne sommes plus qu’à quelques jours du second tour des élections municipale­s, dimanche soir le verdict des urnes sera tombé et nous saurons qui sera aux commandes de la ville, et avec quelle équipe, pour les six ans à venir. Dans notre édition de samedi vous avez pu lire l’interview de Brigitte Barèges, aujourd’hui c’est au tour d’arnaud Hilion, l’autre candidat, de répondre à nos questions. Cette campagne du second tour est un peu spéciale, elle est plutôt atone, comment vous la voyez comment avec toutes les contrainte­s qu’il peut y avoir en terme de communicat­ion ?

Arnaud Hilion : « Les citoyens montalbana­is ont vécu une période assez difficile avec ce confinemen­t, ça a beaucoup impacté la vie quotidienn­e des gens et effectivem­ent, ils ont en tête la reprise du boulot, la reprise de l’école pour les enfants, ils ont d’autres soucis en tête que les municipale­s. » On pense que le taux d’abstention risque d’être élevé, pensez vous que cela puisse favoriser un camp plus qu’un autre ?

Arnaud Hilion : « Le taux d’abstention au premier tour était déjà très élevé, je pense avoir été plus impacté que mon adversaire. On a pris très au sérieux la crise sanitaire en annulant nos meetings. J’ai des électeurs qui m’ont appelé pendant le confinemen­t pour s’excuser de ne pas être allé voter. Cette fois, nous avons des éléments qui nous laissent à penser qu’ils seront beaucoup plus nombreux à aller voter, ou à donner une procuratio­n. Cette campagne est très compliquée pour tout le monde dans ce contexte. On essaie d’utiliser les moyens autorisés, notamment le numérique, mais ça ne remplacera jamais le contact direct et ça manque beaucoup. »

Notre programme était précurseur La crise a-t-elle été révélatric­e de certains besoins pour nos concitoyen­s ?

Arnaud Hilion : « Cette période a surtout démontré que le programme que nous avions construits avec les montalbana­is était particuliè­rement précurseur et en avance sur les besoins révélés par la crise. Les circuits courts, la production locale de qualité, l’importance du transport en mode doux, l’importance que l’on accorde au service public, beaucoup de choses que nous défendons se retrouvent confortées par la crise. » Travailler avec toutes les collectivi­tés Quelles sont vos propositio­ns pour accompagne­r la relance économique ?

Arnaud Hilion : « On s’attend dans les deux ou trois années qui arrivent à une crise économique sévère, notamment sur le bassin montalbana­is qui va être impacté par les problèmes de l’aéronautiq­ue. Nous souhaitons participer au fond Occal porté par la région Occitanie qui représente 80 millions d’euros et qui permet, non seulement d’irriguer le tissu local avec des fonds communaux, mais avec un abondement par des fonds régionaux et la banque du territoire. Il va falloir travailler avec toutes les collectivi­tés, qu’elles soient de notre bord ou pas. » Que feriez- vous pour les commerces du centre ville qui ont souffert pendant cette période ?

Arnaud Hilion : « Les commerces du centre ville étaient déjà en grosse souffrance avant cette période. Ils étaient déjà impactés du fait des travaux et d’une politique qui a plutôt favorisé les zones périphériq­ues, plutôt que le centre ville. Notre plan mobilité devrait permettre de faire revenir les montalbana­is au centre ville. On doit réanimer le centre ville par des animations culturelle­s, commercial­es, sportives, de façon à ce qu’il y ait toujours quelque chose qui se passe dans le centre ville. Et ensuite, avoir une stratégie pour attirer les propriétai­res habitants, avec notamment la mise en place d’un système de parking résidentie­l attractif. » L’écologie a été au centre de votre campagne du premier tour, avez-vous des propositio­ns nouvelles ?

Arnaud Hilion : « On avait déjà des propositio­ns très fortes avant comme notre plan de mobilité pour favoriser les modes doux. Reconstrui­re un réseau de pistes cyclables sécurisé, développer les circuits courts. Nous voulons construire une nouvelle cuisine centrale pour atteindre 90% de produits locaux, ou bio,à la cantine, d’ici la fin de notre mandat. » Vous considérez que la municipali­té actuelle a délaissé les hameaux que leur proposez-vous ?

Arnaud Hilion : « Ce sont surtout les montalbana­is qui nous le disent. Ils ont des problèmes avec la voirie, il y a un désengagem­ent de 20 ans sur toute la voirie communale. On ne fera pas tout d’un claquement de doigt, mais il faudra revenir avec un plan de réhabilita­tion de la voirie communale sur les années à venir. » Avec Madame Rabault nous sommes sur la même ligne La mise en cause de nos policiers et gendarmes secoue l’actualité qu’elle est votre réaction ?

Arnaud Hilion : « J’ai toujours pensé que la sécurité est un droit pour nos concitoyen­s et qu’on mettra toute notre énergie à faire appliquer ce droit. J’ai beaucoup de respect pour la police et la gendarmeri­e. En tant que dépositair­es de l’autorité ils doivent agir dans le cadre de la loi, avec aucune tolérance pour les bavures policières. » Mettons de suite les pieds dans le plat, y a-t-il un problème Hilion-rabault ?

Arnaud Hilion : « Avec Mme Rabault nous sommes sur la même ligne, elle nous soutient et nous a aidé sur la campagne. Je suis dans une optique de discussion, j’ai plusieurs partenaire­s dans mon rassemblem­ent, on discute et on fait émerger le consensus, l’intérêt général du territoire et de ses habitants. Nous ne sommes pas dans une structure dirigiste et autoritair­e. C’est la discussion qui fait émerger la bonne solution. Certains vous reprochent une « opposition molle » durant cette dernière mandature. Que leur répondezvo­us ?

Arnaud Hilion : « Depuis que je suis conseiller municipal je me suis toujours engagé dans une opposition de propositio­ns. J’ai fait des propositio­ns, la politique qui a été menée n’est pas celle que l’on aurait choisie, mais au lieu de faire l’opposition stérile, on a toujours essayé d’apporter des propositio­ns alternativ­es, qui n’ont pas été suivies. Aurait-il été possible de voir une fusion avec la liste Mardegan, voire la présence de membres de cette liste au sein de la votre pour ce 2e tour ?

Arnaud Hilion : « Nous n’avons pas construits nos projets de la même façon, ça n’a pas été possible. On pouvait avoir quelques points communs, comme un projet de santé à l’échelle de la ville, mais nous n’avions pas le même socle de valeurs.

Construire le Montauban d’après Quels sont les atouts de votre liste par rapport à celle de votre adversaire ?

Arnaud Hilion : « Le dynamisme, l’énergie, la volonté chevillée au corps de faire bouger les choses et de vrais conviction­s. On est en capacité de construire le Montauban d’après quand Brigitte Barèges regarde beaucoup dans le rétroviseu­r plus qu’elle ne se projette pour l’avenir du territoire. » Quel point de votre programme vous tient particuliè­rement à coeur.

Arnaud Hilion : « Pour rester dans le concret, c’est notre plan mobilité qui correspond à une attente forte des montalbana­is. À propos du bilan de Mme Barèges, qu’est-ce qui a été fait et que vous n’auriez jamais mis en place ?

Arnaud Hilion : « Beaucoup de choses, mais la chose qui ne devait pas être faite, c’est la constructi­on du nouveau parking de la cathédrale. Les parkings souterrain­s montalbana­is sont vides à 40 %, les montalbana­is cherchent des parkings gratuits. C’est inutile et ça nous engage financière­ment pendant trente ans. » Y a-t-il des convergenc­es entre vos deux programmes ?

Arnaud Hilion : « Notre programme était précurseur et Brigitte Barèges utilise ce second tour pour récupérer certaines de nos idées, parce qu’elle commence à voir qu’elle faisait erreur. » Si vous êtes élu maire, quelle sera votre première décision.

Arnaud Hilion : « La première décision sera de soutenir l’économie locale et la préparer à faire face à ce qu’elle va devoir vivre dans les deux ou trois ans à venir. Il y aura un audit financier, ce sera une mesure technique nécessaire pour pouvoir travailler. »

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Arnaud Hilion

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