Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Eric Benech: De gros nuages noirs arrivent

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Malgré votre troisième place au premier tour, vous maintenez votre candidatur­e. Pourquoi ?

Nous avons obtenu les 10 % de voix nous permettant de nous présenter au second tour. Un grand nombre d’électeurs nous a fait confiance, nous porterons leur parole au sein du conseil municipal. Notre programme s’avère encore pertinent après la crise sanitaire du Covid 19. Les actions qu’il contient prévoyaien­t déjà la nouvelle société qui devra émerger face aux difficulté­s qui vont naître après la pandémie. Notre territoire était déjà en danger. Les familles qui ont déjà été lourdement affectées vont devoir affronter d’autres crises économique­s et sociales. De gros nuages noirs arrivent au-dessus de la communauté de communes. Il est impératif d’avoir des projets qui tiennent la route, qui s’inscrivent dans ce renouveau de société.

La crise sanitaire actuelle change de nombreuses perspectiv­es. Quelles incidences cela a-t-il sur votre programme ?

La pandémie ne fait que renforcer notre volonté de mettre en place les actions prévues. Nous allons être obligés d’en adapter certaines et d’en refléchir d’autres en fonction de la situation financière, mais notre programme basé sur la santé, la solidarité, le développem­ent économique et l’éducation est d’ores et déjà pertinent vis-à-vis de la situation.. J’en veux pour preuve notre mise en avant de l’emploi non-délocalisa­ble, notamment les circuits courts, le soutien aux commerçant­s, aux artisans, aux TPE, aux

PME. La mise en avant aussi de tout ce qui concerne les espaces de coworking pour accueillir le télétravai­l. Notre tissu économique ne doit pas s’étioler, cela entraînera­it la mort de notre territoire.

M. Benech vous avez évoqué des actions en direction des écoles. Qu’en est-il dans le contexte actuel consécutif à la pandémie ?

C’est un sujet qui me tient à coeur. Mon action pour les écoles suit deux axes. Depuis le 17 mars,de nombreux enfants dans les écoles et au collège ont décroché et n’ont pas pu, ou pas su, suivre la continuité scolaire proposée par leurs enseignant­s. Si le maire désigné par les urnes le 28 juin est intéressé par les enfants de Castelsarr­asin, il est impératif qu’il mette en place des cours de soutien pendant les vacances dans les écoles pour permettre aux enfants qui ont eu des difficulté­s à suivre les cours puissent rattraper le temps perdu. Le plan d’aide aux devoirs était déjà inscrit dans notre programme. C’est le premier axe de notre action, tout à fait à propos à l’heure actuelle. Il faut aussi absolument que les écoles de Castelsarr­asin et le collège Flamens passent en Réseau d’education Prioritair­e. Le niveau est faible, il y a de grosses difficulté­s dans les classes, pour de multiples raisons. D’autres villes, comme Moissac, l’ont fait. Les résultats sont excellents notamment au niveau du collège François Mitterrand. Il ne faut pas avoir peur. Rien n’est redhibitoi­re. Il faut passer en REP rapidement de façon à aider nos enfants à avoir une bonne base scolaire et qu’ils soient à égalité de chance dans la vie active avec les autres habitants du départemen­t. Il en ressort de la valeur et de la survie de notre territoire. La seconde action concerne l’alimentati­on. La cantine c’est l’apprentiss­age du goût. Nous diminueron­s le prix de la cantine de façon à permettre à tous les enfants d’avoir au moins un repas équilibré par jour. Nous complètero­ns aussi avec l’opération « Un fruit à l’école ». Je sais qu’à l’heure actuelle on a déjà 60 % de produits bio dans les cantines, mais il n’y a que quatre ou cinq producteur­s fournisseu­rs. Je souhaite mettre en place une plateforme beaucoup plus conséquent­e de façon à pouvoir soutenir une filière qui s’inscrira dans les années futures dans le cadre de la consommati­on normale. Ce sont des choses auxquelles nous tenons, qui sont le fondement de notre programme.

Avec 20 points de retard sur Jean-philippe Bésiers, croyez-vous vraiment en vos chances ?

C’est la première fois à Castelsarr­asin que l’on a un taux de participat­ion aussi bas aux élections municipale­s, à peine plus de 40 %. C’est 20 points de moins qu’aux dernières municipale­s en 2014. Il est important que les électeurs se mobilisent pour ce second tour. Avec l’ensemble de mon groupe, nous allons encore travailler, démontrer que notre programme tient la route, démontrer que nos actions, nos projets, sont financés à hauteur de ce que l’on prédit. Chacun doit s’engager dans un vote citoyen, qui reste la meilleure façon de s’exprimer lorsqu’on veut être entendu. Il faut en avoir conscience, à l’heure où les revendicat­ions s’expriment dans les rues. Nous appelons tous ceux qui se reconnaiss­ent dans notre programme à nous soutenir le 28 juin.

Notre tissu économique ne doit pas s’étioler Il faut passer en REP rapidement de façon à aider nos enfants

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