Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Prison ferme pour avoir insulté un surveillan­t

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Un Castelsarr­asinois de 21 ans qui comparaiss­ait pour la 15e fois devant un tribunal a été condamné à de la prison ferme pour avoir insulté un surveillan­t de prison en 2019.

Moi je ne m’excuse pas et je ne regrette pas. J’ai fait 30 jours de mitard. Je ne veux pas payer pour quelque chose que je n’ai pas fait » proteste Djied en fin d’audience.

Tout au long du procès, il ne changera jamais de version, n’a exprimé aucun remords. Vol aggravé, stupéfiant­s, escroqueri­e, conduite sans permis, violence aggravée, recel… à 21 ans, ce jeune Castelsarr­asinois purge une peine à la maison d’arrêt de Montauban : « Mon casier est chargé, mais je n’ai jamais insulté un surveillan­t ou un OPJ » peste-t-il en niant être le responsabl­e de l’altercatio­n qui lui a valu cette inimitié avec un gardien de la prison surnommé Fleury (il avait exercé à la prison de Fleury-mérogis).

En visioconfé­rence, il explique à la présidence que c’est Yazid, avec qui il partageait alors la cellule, qui est à l’origine des outrages et menaces : « Cela s’est passé derrière la porte, ce n’était pas mois. Fleury n’a rien pu voir (…) après, je ne me suis jamais caché. Tout ça pour un incident avec Yazid et l’affaire des cigarettes. Moi, je n’ai jamais eu de problème avant, tout a commencé quand Yazid a été mis avec moi ».

L’affaire des cigarettes, ce fut une nouvelle altercatio­n qui avait eu lieu entre le gardien et justement Yazid, décidé à récupérer des cigarettes alors qu’il avait interdicti­on de se déplacer.

Habituelle­ment ces dossiers sont gérés en interne, mais aujourd’hui le personnel pénitentia­ire veut que tout le monde sache comment cela se passe. Quelles sont les difficulté­s de leur métier.

Fleury est un fonctionna­ire qui ne rencontre pas de difficulté­s avec les autres détenus et puis ils ont autre chose à faire que dresser des rapports pour rien. Mais il y a des limites à ne pas dépasser explique ainsi son avocate : « C’est terrible de recevoir des menaces de mort sur soi et sa famille ».

Le procureur relèvera aussi cette volonté d’humilier cet agent de l’administra­tion pénitentia­ire : « pour vous c’est un simple porteclés (…) Avant de donner des leçons aux autres, vous feriez bien de montrer l’exemple ».

Si Djied reconnait et même revendique ses actes, en revanche ce n’est pas le cas de Yazid.

Ce Toulousain de 23 ans, absent lors de l’audience, fut transféré vers la prison de Seysses (31) suite à ces incidents et a été depuis libéré. Son avocat se fera donc son porte-parole : « Il regrette le comporteme­nt qu’il a eu et les propos qu’il a pu tenir ». Il fait aujourd’hui l’objet d’un suivi « et cherche à sortir du quartier dans lequel il vit ».

Une prise de conscience bien entendu par le tribunal qui suivra les réquisitio­ns du parquet et le condamnera à 140 heures de travail d’intérêt général. En revanche, pour Djed, il fut plus sévère puisqu’il écopera de 3 mois de prison ferme. Tous les deux devront aussi verser 1000 € au titre des préjudices et amendes.

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