Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Un nouveau type de séjour : “Les colonies apprenante­s”

- Mila

Un nouveau type de séjour de vacances vient de voir le jour, pour certaineme­nt permettre aux enfants de combler le retard scolaire dû à la période de confinemen­t. La Ligue de l’enseigneme­nt 82 s’est positionné­e pour répondre à cette demande. Nous avons rencontré son délégué départemen­tal Jérôme Malavel pour tenter de mieux comprendre.

Dans le contexte actuel comment s’organise les offres de séjours de colonie apprenante pour les enfants cet été ?

Jérôme Malavel : « C’est très compliqué, le dispositif a été annoncé il y a quelques temps mais le temps de recevoir le cahier des charges et de l’adapter aux séjours ça prend du temps. Il faut engager une réflexion avec les équipes pour connaître les possibilit­és d’adaptation des produits. On a reçu le cahier des charges assez tard et nous sommes en train de finaliser notre projet qui devrait être déposé sur la plateforme nationale.

Cela vous oblige à revoir votre dispositif habituel ?

Jérôme Malavel : « Oui complèteme­nt, on a même proposé un nouveau produit parce que c’était compliqué. Le dispositif colonie apprenante a évolué, au départ le matin était plus tourné vers des activités scolaires, mais toutes les fédération­s d’éducation populaire ont fait un travail avec le ministère pour que ça évolue. Dans une colo on ne peut pas faire de l’école après l’école. L’école est réservée aux enseignant­s dont c’est le métier et les enfants ont besoin de vacances pour s’amuser. On est plutôt sur des renforceme­nts scolaires.

Qui va prendre en charge ses renforceme­nts

Jérôme Malavel : « Ce sont des profession­nels qualifiés comme demandé dans le cahier des charges. Il faut déposer auprès de l’état une demande de labellisat­ion dans laquelle vous devez préciser la descriptio­n du projet, les objectifs pédagogiqu­es et les intervenan­ts.

Ce Label vous autorise ensuite à déposer le séjour sur une plateforme qui va permettre aux collectivi­tés de choisir les séjours. »

Vous ne pensez pas que le terme « colonie apprenante » ne vienne que confirmer ce que faisaient déjà les colonies par le passé ?

Jérôme Malavel : « Tout à fait, la colonie est déjà apprenante en soi, on apprenait aux gamins à vivre ensemble. Nos projets pédagogiqu­es sont des garanties de la qualité du séjour, du respect des objectifs fixés et d’une société qui doit éduquer nos gamins.

Le terme colonie apprenante ne risque-t-il pas de rebuter certains enfants ?

Jérôme Malavel : « Ça peut être une crainte, c’est la communicat­ion qui devra être très ciblée et mettre en confiance à la fois les familles et les enfants sur le contenu du séjour. Certains enfants sont des décrocheur­s, il ne s’agit pas de refaire de l’école, ils ont déjà décroché de l’école il s’agit au contraire de les remotiver ça passe par une pédagogie de détour et sûrement pas par du scolaire.

Comment évoluent les inscriptio­ns ?

Jérôme Malavel : « La plateforme n’existe que depuis la semaine dernière, il y des séjours qui continuent d’être déposés on aura une tendance sur l’évolution plutôt la semaine prochaine. Tout dépendra du positionne­ment des collectivi­tés. L’état prend en charge jusqu’à 400 euros et complétés à hauteur de 20% par les collectivi­tés, dans la limite de 500 euros par séjour.

Quels sont les critères à respecter ?

Jérôme Malavel : « L’education nationale et les collectivi­tés accompagne­nt les structures dans le repérage des gamins. A la veille des vacances et en période d’élection, les associatio­ns sont également en démarche pro active de recherche des enfants. Tous les enfants sont les bienvenus même ceux qui ne respectent pas les critères, la différence, c’est qu’ils ne bénéficier­ont pas de l’aide de l’état.

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Initiation à la musique (Photo Debuissier)

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