Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Il sème la terreur dans la rue

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qui finit par se retourner : « J’ai vu la vieille dame par terre. J’ai fait demi-tour, je l’ai ramassé et laissé rentrer chez elle et là il m’a menacé de porter plainte. Ce monsieur m’a provoqué. Il a amené de force sa maman sur la route » témoigne Didier qui ne s’éternise pas et repart faire ses courses sans chercher à poursuivre la discussion.

Mais, connaissan­t bien le personnage, par acquit de conscience il décide de faire un détour par la gendarmeri­e pour déposer une main-courante et c’est là qu’il voit rentrer son voisin et raconter une histoire bien différente aux militaires. Son état ne les trompe pas puisqu’il lui proposent d’effectuer un test d’alcoolémie qu’il refuse.

À la barre du tribunal, Marc conteste : « Non, il n’y a pas de dénonciati­on calomnieus­e, il y a un dossier médical. Il est rentré chez moi et m’a frappé à l’oreille et a frappé ma mère ».

L’avocate de Didier dresse alors le quotidien de son client : « Il n’y a pas eu d’agression, un voisin a vu Marc tirer sa mère dans la rue et la faire tomber à terre. Depuis qu’il est revenu à Valence c’est la terreur dans le quartier. Même la curatrice de sa maman qui souffre d’alzheimer ne passe plus (…) sa mère dit qu’elle est tombée toute seule. Didier a appelé le Samu, je pense qu’il avait une idée derrière la tête et s’il a refusé l’alcooltest c’est qu’il raisonne très bien. »

Mais Marc n’abdique pas en évoquant un témoin mystère dont on ne connaîtra pas le nom : « Nous avons un autre témoin qui veut bien témoigner et que vous devez entendre. Il a vu la scène et nous a prêté assistance. Tant qu’il ne sera pas entendu alors vous ne connaîtrez pas la vérité. »

Une imaginatio­n débordante qui ne surprend pas le procureur Emmanuel Ferrand : « Il n’y a aucun élément qui soutient ses prétention­s, ni même le certificat médical alors qu’en face il y a un témoin, un voisin qui a vu la scène (…) nous sommes en présence d’un homme qui s’alcoolise dès le matin avec très souvent de problèmes de violence ». Un réquisitoi­re dans la droite ligne d’un casier chargé où alternent des délits routiers en lien avec la boisson, violence sur ascendant,

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