Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Les élus régionaux vont-ils faire un peu de rab’ ?
S’oriente-t-on vers un nouveau chamboulement du calendrier électoral ? Après des municipales fortement perturbées par l’épidémie de coronavirus cette année, un autre changement pourrait intervenir en mars 2021. Il concernerait, cette fois, le scrutin régional.
Le chef de l’état réfléchit à un report de ce rendezvous, après la Présidentielle d’avril-mai 2022. Son objectif avoué ? Faire adopter une « grande loi » de décentralisation, donnant davantage de pouvoirs – notamment financiers – aux collectivités.
Pour l’instant, l’heure est à la concertation avec , comme horizon, un accord – ou un désaccord – politique en juillet. À cette fin, Emmanuel Macron a reçu Renaud Muselier (LR), le président de l’association des régions de France. L’at-il convaincu ? À l’issue de cette réunion, le Marseillais ne s’est pas montré opposé à un tel report. « S’il faut, évidemment, peser le pour et le contre d’une telle idée, il neme semble pas qu’elle doive être d’ emblée rejetée ».
Hervé Morin, président centriste de Normandie, estime, lui, que « ce report n’aurait de sens que s’il s’accompagnait d’une refonte des pouvoirs publics. Sinon, il serait vécu comme du tripatouillage ».
Président PS de la Bretagne, Loïg Chesnais-girard
ne se dit « pas intéressé » par ce débat sur la date. Par contre, il est prêt à travailler « si on nous donne du temps pour avancer sur la Bretagne à cinq, sur la reconnaissance des langues régionales, sur davantage de libertés pour agir, sur la gestion des fonds européens au service des territoires et des transitions… Avec autre chose que des bouts de ficelles ».
Différer le scrutin ? Hors de question pour Christelle Morançais (LR).
La présidente des Pays de la Loire estime qu’il faut respecter le calendrier établi. « Ce report arrangerait le chef de l’état, contre des pouvoirs étendus aux présidents de région. Ce marchandage est indigne ! Les Français nous attendent pour sauver l’économie et les emplois. » Une position partagée à droite par Valérie Pécresse (Île-defrance) et Xavier Bertrand (Hauts-de-france), deux candidats potentiels à la Présidentielle… qui comptaient sur une victoire aux régionales pour asseoir leur légitimité… Et qu’en sera-t-il des élections départementales, prévues également en mars 2021 ? Seront-elles décalées ? Contacté, Dominique Bussereau, le président de l’assemblée des départements de France, certifie n’avoir aucune information sur le sujet. « Franchement ».