Papi fait de la résistance devant les juges

On ne présente plus Francis, un Nègrepelissien sexagénaire qui n’avait jamais fait parler de lui jusqu’au jour de ses 60 ans où il a décidé de jouer les cowboys en allant régler ses comptes avec un locataire, c’était en 2018. Cette fois-ci, nous le retrouvons du côté de Caylus quand les gendarmes l’arrête le 7 janvier sans ceinture au volant de sa voiture. Un contrôle fructueux puisque Francis était sous le coup d’un retrait de permis et roulait en état d’alcoolémie (0,41g/l. d’air) après avoir bu un whisky et quelques bières.

Vous comprenez bien que lorsqu’ils le recroisent le 25 janvier suivant au volant de sa Hyundai, ils ne manquent pas de le suivre jusqu’au bureau d’assurance où il se rendait. A l’intérieur, ce n’est pas dans la salle d’attente qu’ils pêcheront le contrevenant mais caché dans le local informatique.

Une histoire rocambolesque qui surprendra la Présidente du Tribunal qui en avait pourtant vu d’autres : « Vu votre âge, je suis un peu sidérée »… et elle n’allait pas être au bout de ses surprises.

C’est que Francis semble avoir retrouvé une nouvelle jeunesse et il a l’esprit un peu taquin. Si l’ors de l’interpellation il avait reconnu les faits, voilà qu’à la barre du tribunal il décida d’en changer : « C’est mon frère qui conduisait ! Je me suis caché parce que les gendarme m’ont fait peur et si je ne leur ai pas dit que c’était mon frère, c’est parce qu’ils ne me l’ont pas demandé ».

Quand l’on a entendu ça, on se dit que son avocate va devoir ramer pour lui trouver des circonstances atténuantes : « Mme la présidente, quand l’on va dans une Ehpad, on se rend compte des comportements enfantins de certains résidents. Monsieur soit est un peu coquin, soit un peu perdu (…) le doute peut avoir une place puisqu’il n’a pas été interpelé au volant de son véhicule ».

Tout cela prête à sourire si ce n’était les inquiétudes du ministère public : « Le problème c’est que vous ne comprenez rien. Il y a avec vous une déviance assez inquiétante malgré deux condamnations sévères. Vous devriez faire profil bas mais, visiblement le séjour à Beausoleil vous a plu, vos voudriez y retourner. C’est désarçonnant mais c’est comme ça ».

Le tribunal n’ira pas jusque là mais ce mépris des juges lui coutera cher puisqu’il fut condamné à 90 jours amande à 10€ ou 3 mois de prison, la suspension pour 4 mois de son permis de conduire, la confiscation de son véhicule et une amande de 100€.