Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Les prêteurs font le pari de ne pas perdre d’argent en Bourse

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La France compte faire passer ses emprunts de 215 à 340 milliards d’euros cette année pour lutter contre la pandémie. Elle va pourtant payer moins d’intérêts.

Plus de crédits, ça veut dire plus d’intérêts, me direzvous?même pas. « À peine » 37milliard­s, contre 39 milliards avant le Covid. « Il y a vingt ans, avec deux fois moins de dette, la France payait davantage d’intérêts », calcule Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l’épargne, un centre de réflexion sur l’économie.

Alors , Emmanuel Macron aurait-il revêtu le costume d’harry Potter ? Non, les mages se trouvent à Francfort, à la Banque centrale européenne.

La Bce, c’est l’ange gardien des dix-neuf pays qui ont adopté l’euro.

Elle crée des euros (plus de mille milliards cette année) pour racheter les dettes des États aux banques et aux assurances qui les ont souscrites. « Sans le dire, on fait tourner la planche à billets, poursuit Philippe Crevel.

Certains que leurs dettes seront reprises par labce, lesétats sont en position de force pour fixer leur taux d’intérêt. » Si bien que la France emprunte en moyenne… à 0 % sur dix ans. Et elle trouve des prêteurs, qui préfèrent ne pas gagner d’argent plutôt que d’en perdre en Bourse. Tout va bien, alors ? Oui, jusqu’ici…

Pour rembourser la dette, les autres solutions seraient dedépenser moins ou d’augmenter les impôts.

Trop impopulair­e. « Tout le monde préfère faire tourner la planche à billets ! Les Américains, les Japonais, les Britanniqu­es… C’est comme un Tgv fou. Le premier qui en saute prend le risque d’augmenter les taux. »

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