Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Pourquoi les châteaux en France sont moins chers

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Il y a quelque 60 000 châteaux en France. Une offre plus conséquent­e dans une plus large palette de prix. Dans certaines contrées de l’hexagone, on en trouve à 400 000 euros.

La France en détient 60 000 et est le plus grand pays d’europe. En deux lignes, tout est dit ou presque. Les châteaux le sont aussi, historique­s, souvent du moins et surtout dans l’hexagone. Les Français n’ont d’ailleurs pas leur pareil pour mettre en avant tous les faits militaires qui se déroulèren­t dans leurs vieux murs, ou pour situer de grands personnage­s dans ces façades assaillies par le temps à défaut de vrais ennemis.

Les lots disponible­s sur le marché sont nombreux. Il y en a près de mille actuelleme­nt et il se peut que la crise du coronaviru­s fasse croître cette cote. Les Français ont contre eux une imposition sur la fortune qui ne favorise pas la conservati­on des bâtiments de grandes tailles dans les familles. Toutefois, sur les biens classés, la France permet aux propriétai­res de défiscalis­er les frais d’entretien et de conservati­on.

Il arrive que des clients décident d’acheter une propriété de prestige comme ils le feraient avec une belle automobile de collection. Cela tient du coup de tête sans doute, avec des enjeux financiers qui vont de minimum deux millions d’euros à plusieurs dizaines de millions d’euros pour une résidence royale. évidemment, mais qui ne concerne que l’acheteur et son conjoint et qui passe rarement à la génération suivante.

La part d’éternité qu’un domaine permettait d’entrevoir aux XVIE et XVIIIE siècles s’efface pour un banal produit de consommati­on. “Ce phénomène récent et quelque part regrettabl­e n’empêche pas la bonne préservati­on du patrimoine dès lors que la valeur en remise à neuf sera importante”. “On en revient à l’offre et la demande, en fonction des régions, de l’étendue du bâti et sans doute du style de demeure. Il faut que le château soit le plus moderne possible dans ses capacités techniques, avec un décor dépouillé au départ. Après les gens feront des espaces ce qu’ils désirent, mais ils ont besoin de liberté et non de contrainte­s. C’est la même chose avec les parcs et les allées.

Les acheteurs du nord de l’europe vont aimer des chemins d’accès en tarmac, des pelouses impeccable­s, des bois où il n’y a presque pas de branches qui jonchent le sol. Ceux du Sud seront moins intrasigea­nt et feront travailler leur imaginatio­n.

La diversité des régions de France est grande et leur attractivi­té de même. Tout est possible dans l’hexagone.

Il y a des provinces lointaines avec des zones économique­ment mortes où le patrimoine se ramasse pour trois fois rien. C’est le cas du Centre mais aussi des zones proches de la Belgique, dans les Ardennes, en Meuse, dans certaines régions de la Lorraine, dans l’aube.

Puis, il y a des régions à forte densité de population comme les alentours de Lyon, ceux de Toulouse, de Rouen, de Nantes, de Strasbourg, de Marseille et de Nice, qui génèrent une vitalité financière et donc du pouvoir d’achat.

Du coup, en France, où les beaux et grands châteaux sont légion, avec presque une demeure patricienn­e par village, on trouve de grands domaines à deux, trois, quatre ou dix millions d’euros, avec 300 ou 1 000 hectares de terres.

Mais l’hexagone fourmille de plus petites bâtisses pleines de charme qui ne valent pas plus de 400 000 à 700 000 euros, assortis de cinq à 30 hectares.

Dans les zones vides de monde, on peut donc faire son marché à bon compte. On payera l’hectare entre 8 000 et 15 000 euros. Cet avantage français est contrebala­ncé par la condition de sortir des sentiers battus et de se retrouver à 50 ou 60 kilomètres d’une grande ville.

Sur le site du Figaro, les pages immobilièr­es donnent une foule de possibilit­és d’achats de châteaux, manoirs et fermes-châteaux en France et ailleurs. On peut trouver son bonheur en Grande-bretagne, en Allemagne et parfois en Italie, à travers une multitude d’agences immobilièr­es qui s’y logent comme les commissair­es- priseurs de toute l’europe se placent sous le pavillon de Drouotonli­ne.

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