Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Les hippocampes en danger
C’est un symbole local qui pourrait disparaître. Les voisins de la Mar menor, Mer mineure en Français, cette lagune salée du sud-est de l’espagne, comptaient les hippocampes par millions dans les décennies 1970 et 1980. Ils pullulaient dans les eaux claires et les herbes sous-marines de cette mer seulement séparée de la Méditerranée par un fin bras de terre, la manga (« la manche »). « La population des chevaux de mer connaît actuellement un minimum historique, alerte Miguel Vivas, biologiste marin à l’institut espagnol d’océanographie (IEO) et membre de l’association Hippocampus fondée en 2007 par des habitants de la région. Nous savions la situation mauvaise, mais nous ne savions pas à quel point. « En 2012, nous avions recensé près de 190 000 hippocampes. J’estime qu’entre 80 et 85 % d’entre eux ont disparu, poursuit Miguel Vivas. À ce niveau, la population pourra difficilement se régénérer toute seule.»