Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

MUTILATION­S DE CHEVAUX LA PSYCHOSE GAGNE

- Les noms ont été modifiés

Le monde de l’équitation est sous le choc après la vague d’agressions à l’encontre d’équidés dans la France entière. Le Tarn-etgaronne vient d’être touché avec deux cas suspects, les éleveurs sont inquiets.

Le monde de l’équitation est sous le choc après la vague d’agressions à l’encontre d’équidés dans la France entière. Une des dernières en date, d’une rare violence, a eu lieu à Puyvert dans le Vaucluse le 23 août dernier. Une jument a été retrouvée éventrée dans un champ. Des faits qui choquent les profession­nels du milieu : « Pour faire ça, faut quand même être sacrément secoué » s’indigne la gérante d’un centre équestre.

Depuis février de cette année, une dizaine de cas ont été répertorié­s dans toute la France avec, toujours, des mutilation­s de l’animal: cheval, âne, poney et même un lama tué et mutilé la semaine dernière en Lot-et-garonne.

Face à cela, les éleveurs restent sur leur garde : « On est inquiets parce que plus ça va, plus il y en a. Et on a le sentiment que ça ne va pas s’arrêter là. On a l’impression que c’est limite une secte », se désole Amélie. Même constat d’inquiétude dans un élevage d’alpaga situé en Tarn-etgaronne : « Ils disent que ce sont des défis que les gens se lancent sur le darknet ». D’autres pensent à des rites sataniques.

La gendarmeri­e nationale a proposé des mesures de prévention tel que ne pas laisser le licol à l’animal dans le pré, surveiller quotidienn­ement les prés et envisager la pose de caméras de chasse.

Dans une ferme tarn-etgaronnai­se qui accueille des chevaux, on a mis les oies avec les chevaux, une alarme naturelle : « On ne peut pas se dire que ce n’arrive qu’aux autres ». Mais ce n’est pas facile de prendre des mesures, ça arrive surtout avec des prés très isolés.

Non loin de Montauban, un centre équestre a appelé la police après avoir fait fuir un groupe de personnes suspectes.

Un éleveur saint-antoninois vient de faire le buzz sur internet en publiant sur facebook une vidéo « humoristiq­ue ». On le voit se promener avec son fusil et son chien, il y détaille ses deux passions, l’élevage et le jardinage tout en montrant une pelle, un sac et de la corde. Cette publicatio­n est toutefois accompagné­e d’un message pour recontextu­aliser la vidéo mais elle dénote bien l’état d’esprit dans lequel se trouvent les éleveurs actuelleme­nt. Surtout depuis la découverte d’un premier cas de cheval blessé à Saintetien­ne-de-tulmont, une blessure à l’oeil, suivi d’un deuxième cas à Albias.

Au niveau national, Serge Lecomte, président de la FFE, réaffirme la déterminat­ion de la fédération à lutter contre ces exactions : « Nous souhaitons, en lien avec la Ligue française de protection du cheval, mobiliser l’ensemble des acteurs de la Filière cheval en France. J’en appelle à la vigilance de tous pour mettre fin au plus vite à ces atrocités. »

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