Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
LES CERTITUDES dans L’INCERTITUDE
L’épidémie et l’économie n’en finissent plus d’entrer en collision. Le plan de relance du gouvernement s’est vu cabossé et mis sur le bas côté. La crise économique s’est une nouvelle fois fait griller la priorité par la crise sanitaire. La circulation très rapide du virus et les inquiétudes qu’elle engendre restent en tête des préoccupations. Les experts en épidémiologie sont plus nombreux que leur homologues en économie sur les plateaux de télévision. Sans parler, pour certains, de dire tout et son contraire ! Les uns empruntent parfois aux autres leur vocabulaire.on entend parler de croissance du nombre d’hospitalisations, d’économie en réanimation ou d’inflation des files d’attente devant les labos. Ce qui n’a rien d’étonnant dans la mesure où l’exécutif est contraint de continuer à prendre des mesures sanitaires en évitant de bloquer l’économie et que les deux ne cessent de s’imbriquer dans cet exercice pour le moins compliqué... Le jeune et sémillant candidat Macron n’avait certainement pas prévu ça ?Le président du comité scientifique admet que « les enjeux ne sont pas que sanitaires, ils sont aussi sociétaux et économiques » Alors que l’économie mondiale et la notre en particulier sont annoncées au plus mal, pour ne pas dire en coma dépassé. Voilà que, L’INSEE, puis la Banque de France revoient à la baisse leurs prévisions de récession et prévoient une hausse du PIB de 7,4 % en 2021. En clair, alors que le pronostic vital semblait (mal) engagé,on nous prédit une guérison accélérée de la crise économique, une rémission inespérée. Surtout que, par rapport à ses concurrents européens, la France affiche le plus mauvais score du moment : moins 12,5 % contre 6,8 pour l’allemagne.pouvoir afficher que ça ira moins mal demain et encore mieux en 2022, voilà qui compense la com. un peu brouillée du plan de relance ! Faire donner les violons sur l’air du rebond qui même, s’il ne touche pas tous les secteurs, n’aurait jamais eu lieu sans la mobilisation budgétaire et monétaire et sans non plus les 100 milliards du fameux plan… Sauf que, il ne s’agit que de projections et que nos prévisionnistes se prennent peut être pour Nostradamus ? Car, par nature, elles sont aussi aléatoires en matière de croissance que de santé. Et ce, d’autant plus que l’épidémie à l’origine du malaise de notre économie, continue de se développer et même de s’amplifier. Elle peut donc remettre à tout instant en question ces belles prévisions Les incertitudes de l’épidémie sont aussi celles de l’économie…