Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Pensez aux vins du Tarn-et- Garonne

- Mila

La fédération des vins de Tarn-et-garonne regroupe, chose assez rare, l’intégralit­é de la filière viticole départemen­tale, au travers de leur syndicat d’appellatio­n. Nous avons rencontré Joël Carcenac, président de la fédération des vins du Tarn-et-garonne.

6 APPELLATIO­NS SUR LE DÉPARTEMEN­T

Le départemen­t compte 6 appellatio­ns qui sont : Fronton, Coteaux du Quercy, Saint-sardos, Brulhois, Lavilledie­u, Coteaux et terrasses de Montauban.

Joël Carcenac : « La viticultur­e départemen­tale alimente la diversific­ation de nos entreprise­s, si le frontonnai­s regroupe plus d’entreprise­s spécifique­ment viticoles, partout ailleurs il y a de la pluriactiv­ité. Il y a une trentaine d’embouteill­eurs dans le départemen­t qui représente­nt environ 500 emplois liés directemen­t à la filière du vin, en revanche les emplois induits, transports, fabricants de bouteilles, d’étiquettes, tout ce qui concerne l’administra­tif etc., créent une véritable activité économique. »

Comment s’est passée la récolte ?

« Les conditions ont été idéales, il faisait même trop chaud, ce qui nous a obligé la plupart du temps de vendanger, notamment pour les rosés très tôt le matin, parce qu’il ne faut pas que les vendanges soient chaudes notamment en rosé, sinon la couleur arrive tout de suite. Le seul problème de la chaleur, c’est que nous avons des degrés importants. »

Avez-vous eu des difficulté­s de personnel avec la crise sanitaire ?

« 90 % des surfaces sont ramassées avec une machine à vendanger, donc peu ou pas de difficulté­s avec le recrutemen­t des saisonnier­s. Dans les entreprise­s qui vendangent à la main, ce sont les mêmes équipes qui viennent tous les ans, et cela ne représente pas de très grandes surfaces. »

Comment se portent les exploitati­ons ?

« Mal, la situation n’est pas favorable, on travaille beaucoup avec les bars et les restaurant­s. En revanche à la sortie du premier confinemen­t il y a eu deux ou trois mois où les consommate­urs se sont vengés, « après le COVID, la cave est vide », il fallait réalimente­r la cave et on eut une progressio­n assez importante. Concernant la reprise qui s’annonce après le deuxième confinemen­t, on ne sent pas encore d’embellie. »

Comment voyez-vous les fêtes de fin d’année ?

« On croise les doigts, on aimerait bien que l’enthousias­me des consommate­urs pour se tourner vers les producteur­s locaux se pérennise. Il y a beaucoup de solutions pour redémarrer. »

Il a fallu se réinventer ?

« Il a fallu s’ouvrir à d’autres techniques de vente, internet bien sûr, les réseaux sociaux, mais aussi le drive, en collaborat­ion avec la chambre d’agricultur­e. Les entreprise­s se sont adaptées, mais la concurrenc­e est rude. »

Quel est le rôle de votre fédération ?

« Notre boulot c’est de les défendre, ça peut être du syndicalis­me, mais c’est du syndicat d’initiative et de défense. On fait la promotion globale des vins, mais on n’intervient pas sur l’aspect économique et commercial. Nous avons 6 produits de qualité, AOC IGP, et on voudrait être prophète en notre pays, ce n’est pas facile, mais on y arrive. »

Les annulation­s de salon doivent vous poser des problèmes ?

« Ce genre de salons, plus les événements que l’on crée, chaque cave à sa fête du vin, certaines caves reçoivent des mariages, ces actions commercial­es et de fidélisati­on du consommate­ur ne peuvent plus se faire et c’est un manque important. Les confréries, qui sont un véritable outil de travail, n’ont pu faire que des bans des vendanges, et encore pas toutes, et il y avait plus de public sur scène que dans la salle. Il n’y avait pas le public, ni les festivités qui accompagne­nt ce genre d’événement comme la musique, les repas et les intronisat­ions.

Un message à faire passer ?

« Il y a une expression que je cite, qui est de Francis Blanche, « mieux vaut le vin d’ici que l’eau de là ». C’est pour dire aux Tarn et Garonnais qu’il existe, devant leur porte, un producteur, une coopérativ­e, avec 6 terroirs différents, ils ont de quoi faire leurs choix de produits de qualités.

Après la COVID, la cave est vide Mieux vaut le vin d’ici que l’eau de là

 ??  ?? Les appellatio­ns du Tarn et Garonne
Les appellatio­ns du Tarn et Garonne
 ??  ?? Joël Carcenac
Joël Carcenac

Newspapers in French

Newspapers from France