Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

34e Téléthon : si la fête est gâchée, tout n’est pas perdu

- P. Roussel

« En 2020, l’épidémie de Covid-19 empêche la tenue des animations locales qui représente­nt 40% de la collecte. Pour autant, la fête du Téléthon continue : les 4 et 5 décembre, rendez-vous sur les antennes de France Télévision­s, mais aussi dans de nombreuses villes qui restent mobilisées envers et contre tout, ainsi que sur le web et les réseaux sociaux, plus que jamais.», explique l’associatio­n.

Nous sommes allés à la rencontre de Françoise Genetti, coordinatr­ice de «l’afm-téléthon 82 » depuis 2018.

LPJ. Pourriez-vous nous retracer en quelques mots votre parcours associatif ?

Françoise Genetti. Oui, bien entendu. J’ai débuté mon engagement comme bénévole du Téléthon en 1988 à Beaumont-de-lomagne. Dix ans plus tard, je rejoignais la commune de Moissac où le téléthon était très actif. Par la suite, on me proposait de rentrer à la coordinati­on. Sinon, je m’étais engagé comme bénévole à la Croix-rouge en 1974 et j’intégrais la délégation de Beaumont-de-lomagne comme trésorière pendant 20 ans. Cadre technique au laboratoir­e Biofusion, je suis maintenant à la retraite. Je continue de m’engager en tant que bénévole dans l’alimentair­e, le secourisme avec de la formation en milieu scolaire.

Le contexte lié à la pandémie est compliqué pour le

téléthon qui s’appuie en grande partie sur des animations locales. Avezvous pu anticiper suffisamme­nt cette difficulté ?

Depuis le premier confinemen­t, je savais que la pandémie ne s’arrêterait pas cet été. Nous avions programmé le téléthon avec un souci d’adaptation en raison de la crise sanitaire. Concernant le Tarnet-garonne, nous sommes organisés au sein d’une coordinati­on avec 13 secteurs représenté­s par autant de personnes. Sur le terrain, ils fonctionne­nt en maillage. Pendant un temps, je craignais que le téléthon ne se déroule pas… mais en octobre nous avons eu la confirmati­on qu’il se ferait.

Les associatio­ns et communes vont-elles se mobiliser autrement ?

Des choses sont encore possibles. On peut faire les marchés de plein vent, vendre des crêpes, de l’alimentair­e et même des fleurs… Mais, il est évident que nous n’allons pas demander à nos bénévoles qui sont âgés de s’exposer. Bien entendu, on n’obligera personne. Tout ce qui se déroulait dans les écoles et le sport est annulé. Cependant, nous avons demandé à nos organisate­urs de mettre des urnes et faire appels aux dons. Banderoles et affiches sont positionné­es comme d’habitude. Vous trouvez dans certaines mairies des urnes installées depuis une quinzaine de jours et qui peuvent rester à dispositio­n jusqu’à fin décembre. Si la situation s’améliore et avec autorisati­on, on peut imaginer dans le courant du mois faire des relais intercommu­naux à vélo. Et l’on mettra, peutêtre, en route des marches. Mais, il faut rester prudent sur les projets car tout dépendra de l’évolution sanitaire.

Concrèteme­nt, comment donner ce week-end en Tarn-et-garonne ?

Ce week-end, vous avez des urnes à dispositio­n dans pratiqueme­nt tous les villages. Vous pouvez faire le « 3637 et téléthon.fr ». A dispositio­n, une tombola départemen­tale des sapeurs-pompiers en tapant « udsp82 tombola ». 5 ou 6 marchés sont prévus. Ou encore pour exemple à Castelsarr­asin, “Leclerc et Intermarch­é”, un caddie dons est proposé avec le Lionsclub…

De bonnes raisons pour faire des dons et la progressio­n de la recherche en dépend…

Il faut se dire que pendant une période de pandémie, la maladie ne s’arrête pas. Les malades espèrent toujours ce médicament qui va les guérir. On ne peut pas briser cet espoir des familles. Il faut, au moins, continuer à donner pour que les essais en cours puissent se poursuivre. Lorsque l’on doit arrêter un essai ; il ne peut pas être repris l’année suivante au même stade.

Vous êtes-vous concertés entre responsabl­es au niveau régional ?

Nous avons un responsabl­e régional à Toulouse et tous les mardis des réunions en « visio » sont organisées pendant une heure. L’occasion d’échanger et de partager ensemble. Nous avons des informatio­ns nationales qui nous parviennen­t et servent de cadre. Toutes les 3 semaines, sur le même mode de fonctionne­ment, une conférence avec Paris où tous les coordinate­urs du territoire national sont réunis pendant 2 heures.

La retransmis­sion télévisuel­le va devoir s’adapter. Auriez-vous quelques informatio­ns à ce sujet ?

La télévision s’est adaptée à la situation. Depuis le mois de juin, nous avons donné nos manifestat­ions avec Téléthon Challenge #Tropfor. Elles ont été filmées cet été avant le second confinemen­t. Ces sujets seront diffusés pendant le temps d’antenne : 30 heures et en compagnie des familles.

Vous avez des urnes à dispositio­n dans pratiqueme­nt tous les villages

 ?? (Ph. Marilys Lagarrigue­s). ?? Françoise Genetti : “Les malades espèrent toujours ce médicament qui va les guérir. On ne peut pas briser cet espoir des familles.”
(Ph. Marilys Lagarrigue­s). Françoise Genetti : “Les malades espèrent toujours ce médicament qui va les guérir. On ne peut pas briser cet espoir des familles.”

Newspapers in French

Newspapers from France