ABSURDE !

Absurde. Le mot revient sans cesse. Absurde de laisser ouverts les magasins de bricolage et pas les librairies. Absurde d’autoriser les joggeurs à courir sans masque et pas les marcheurs. Absurde de laisser les travailleurs se tasser dans les transports en commun etc.….. Prises séparément, toutes ces règles édictées par le gouvernement peuvent, en effet, paraître absurdes. Pourtant, en régulant un certain nombre d’activités, le gouvernement a un objectif clair : limiter au maximum le nombre de sorties, pour réduire les occasions de contamination et éviter la surchauffe dans les hôpitaux ,tout en autorisant d’autres activités dites essentielles, pour éviter l’étranglement de l’économie. Ce « et en même temps » n’est pas toujours compris.ce deuxième confinement est de mieux en mieux accepté. Mais, beaucoup moins que le premier. A cette époque, l’assignation à résidence était quasi générale, donc équitable. Là, les règles apparaissent injustes et sont moins bien accueillies . Pourquoi lui et pourquoi pas moi ? Le gouvernement peine à convaincre. On peut lui reprocher d’avoir trop peu expliqué sa logique, d’avoir sous- estimé l’approche de la deuxième vague, . Mais, la pandémie sévit avec une extrême violence partout et particulièrement en Europe. La stratégie à adopter n’est pas évidente. « Y a qu’à tester tout le monde » La rengaine des oppositions est incantatoire. La situation exige une certaine discipline (au pays des gaulois, c’est pas gagné !) et, le respect des règles même si elles sont jugées injustes.d’ailleurs ,toute règle, toute convention sociale comportent une part d’aléatoire. D’absurde ! Pourquoi, le permis de conduire à 18 ans et pas à 17 ? Pourquoi , pour accéder à un logement social faut-il gagner moins de 20 870 euros ? Pourquoi le livret A est plafonné à 22 950 euros ? Je pourrais citer encore beaucoup d’exemples avec un effet de seuil et vous en connaissez beaucoup qui vous horripilent peut- être . Pourtant, tout le monde s’y plie. Une société ne peut pas vivre sans règles . Surtout, en temps de crise. Le temps viendra de juger et de sanctionner, ou non, ceux qui nous gouvernent. Les élections sont faites pour ça. Mais, c’est moins glamour de glisser un bulletin dans une urne que d’aller battre le pavé et dans balancer quelques uns dans des vitrines. Vive la France !