Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Tout arbre mal placé ne doit pas être détruit

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Si la loi réglemente l'emplacemen­t des plantation­s en limite de propriété afin de ne pas gêner le voisin, elle s'efface devant les éventuelle­s prescripti­ons d'un règlement d'urbanisme local.

Selon ce principe, la Cour de cassation a rejeté les réclamatio­ns d'un propriétai­re qui se plaignait des grands arbres de son voisin plantés à moins de deux mètres de la clôture séparative.

La loi prévoit qu'en principe, un arbre de plus de deux mètres de hauteur ne doit pas être planté à moins de deux mètres de cette limite de propriété et un arbre de moins de deux mètres ne doit pas être planté à moins de 50 centimètre­s.

Mais elle précise que ces distances doivent être respectées "à défaut de règlements et usages" locaux "constants et reconnus".

Dans une station balnéaire, un propriétai­re réclamait la suppressio­n de plusieurs chênes verts très hauts situés en limite de propriété chez son voisin. Mais le plan local d'urbanisme, s'il permettait la coupe ou l'arrachage pour des besoins particulie­rs, après autorisati­on spéciale, exigeait aussi leur remplaceme­nt par d'autres arbres "de haut jet".

Ces arbres sont "classés" par le PLU, c'est-à-dire qu'ils doivent être maintenus pour préserver le caractère de l'agglomérat­ion, expliquait ce règlement d'urbanisme.

Cela n'empêche cependant pas d'exiger l'élagage, de façon que les branches ne dépassent pas hors de la propriété, au-dessus du terrain du voisin, avait observé la cour d'appel précédemme­nt. (Cass. Civ 3, 7.1.2021, X 19-23.694).

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