Dégradation d’automates : un gilet jaune à la barre

Vous comprenez que le tribunal peut avoir des doutes. Vous avez déjà été condamné pour des actions avec les gilets jaunes.» Le 4 décembre 2018, l’automate d’intermarché de Valence-d’agen était vandalisé, ainsi que d’autres stations-services du Tarn-etgaronne. Deux équipes en lice et le prévenu accusé d’avoir participé dans la seconde. Pendant l’enquête de la gendarmerie, il sera identifié par de potentiels complices. Son téléphone repéré à Valence, la vidéo surveillance où l’on aperçoit un individu porteur d’un bonnet identique à celui retrouvé chez lui lors d’une perquisition. « Après une garde à vue de 4 heures, on m’a relâché.» ; «Vous avez été entendu par un juge d’instruction ?», l’interroge la magistrate ; «Oui » : «Vous avez participé au mouvement des gilets jaunes » ; « Oui ».

SURNOMMÉ « LE POLONAIS »

Assisté d’une interprète, celui que ses camarades surnommaient « Le Polonais », va nier tout du long. Quelqu’un dira de lui : «C’est un gars fonceur ». Cet ouvrier de 39 ans, marié, 2 enfants, cumule deux condamnations pour dégradation et entrave à la circulation. Le ministère public rappellera les éléments d’accusation puis, « … une nouvelle fois devant une juridiction dans le cadre des gilets jaunes. Il comparait pour avoir dégradé des monnayeurs… Nous n’avons rien sauf ses dénégations… », en requérant 4 mois avec sursis. Non représenté par un avocat, la présidente lui laisse la parole en dernier : « J’ai rien fait… rien fait… rien fait… ».

Reconnu coupable, le tribunal divise par deux la peine requise du procureur.

« N’étiez-vous pas un élément moteur de ce rond-point de St-loup ?”