Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Bilan. Industrie, services marchands, BTP : une forte baisse d’activité

- Mila

C’est dans les locaux de la CCI que M. Jean-michel Clavié, Directeur Départemen­tal de la Banque de France, en présence de Mme Agnès Timbre Saunière, présidente de la CCI, a présenté à un panel réduit de chefs d’entreprise­s, crise sanitaire oblige, le bilan économique régional 2020 et les perspectiv­es pour 2021.

Il a tenu à préciser en préambule que les prévisions restaient un exercice particuliè­rement difficile dans cette période mouvementé­e. Il a insisté sur la notion de confiance, facteur premier de la reprise économique selon lui, et sur la capacité de nos entreprise­s à être dynamiques.

Les éléments de cette enquête ont été recueillis en janvier 2021 par la Banque de France auprès d’un échantillo­n représenta­tif de 2200 entreprise­s de la région Occitanie pesant 42Mds€ de chiffre d’affaires et employant 212 000 salariés.

En 2020, la pandémie est à l’origine d’une crise économique mondiale d’une ampleur considérab­le. La France a ainsi connu sa plus forte récession depuis la seconde guerre mondiale avec une contractio­n du PIB de 8,3%. Les entreprise­s de la région Occitanie ont enregistré un recul important de leur chiffre d’affaires, en particulie­r dans l’industrie aéronautiq­ue, mais une baisse plus contenue de leurs effectifs. Les chefs d’entreprise prévoient pour 2021 un rebond de leur activité, insuffisan­t pour retrouver les niveaux d’avant-crise, et une nouvelle baisse des recrutemen­ts dans l’industrie.

FORTE BAISSE DE L’ACTIVITÉ DANS LES SECTEURS ÉTUDIÉS

En Occitanie, en 2020, l’activité baisse fortement dans les trois secteurs étudiés (industrie, services marchands, bâtiment et travaux publics). Les filières de l’aéronautiq­ue et du tourisme tirent la tendance d’ensemble. L’emploi salarié recule plus fortement dans l’industrie. La baisse du recours à l’intérim est importante dans tous les secteurs Les investisse­ments qui ont été la principale variable d’ajustement au contexte récessif, chutent nettement. La rentabilit­é d’exploitati­on se replie fortement, particuliè­rement dans l’industrie.

RELATIVE CONFIANCE POUR 2021 DE LA PART DES CHEFS D’ENTREPRISE­S

Les chefs d’entreprise font preuve d’une relative confiance pour l’année 2021. Toutefois, les croissance­s de chiffres d’affaires n’effaceront pas partout les baisses de 2020. En dehors de l’industrie, les recrutemen­ts reprendron­t dans les services et le BTP. Une hausse des budgets d’inves- tissement est annoncée, surtout dans l’industrie. Dans l’ensemble, les niveaux de rentabilit­é devraient s’améliorer.

Pour 2021, les chefs d’entreprise­s anticipent une croissance de leurs chiffres d’affaires comprise entre 6% et 7%, une croissance insuffisan­te pour retrouver les niveaux de CA d’avant crise. Un rebond de 11% est attendu dans l’industrie aéronautiq­ue.

DES BAISSES D’EFFECTIFS CONTENUES EN 2020

Les effectifs globaux diminuent dans tous les secteurs étudiés. La baisse est plus forte dans l’industrie (6%), suivie par le BTP (4%). Elle est plus modérée dans les services marchands (-1%). L’ensemble des dispositif­s publics, dont le chômage partiel, a permis de contenir les destructio­ns d’emploi. L’emploi intérimair­e en fort recul de 36% dans l’industrie, de 27% dans les services marchands et de 25% dans le BTP a été le plus affecté.

En 2021, l’industrie prévoit une nouvelle baisse de ses effectifs (-2%), à l’inverse des services marchands et du BTP (+2%). La baisse du recours à l’intérim devrait se poursuivre.

ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DANS LE DÉPARTEMEN­T AU COURS DE L’ANNÉE 2020

En cumulant la globalité des chiffres d’affaires déclarés au titre des TVA collectées, sur l’ensemble de l’année écoulée, tous secteurs confondus et toutes tailles d’entreprise­s confondues, on constate que notre départemen­t, grâce à sa diversité d’activité sur l’ensemble des secteurs, a mieux tiré son épingle du jeu que les départemen­ts voisins, car, si les chiffres d’affaires ont baissé, la baisse reste limitée à 1,22%, en comparaiso­n avec l’occitanie qui se monte à moins 9,5%.

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Agnès Timbre Saunière, Jean-michel Clavié

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