Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

La Guerre des Étoiles a eu lieu

Macron au CNES pour le bilan de l'exercice militaire spatial Asterx

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Et si un satellite ennemi, doté d'un bras articulé, harponnait un satellite français? Tel était le scénario de l'exercice militaire spatial Asterx, le premier organisé en France et en Europe, auquel Emmanuel Macron a assisté vendredi matin au CNES à Toulouse.

Avec son état-major et la ministre des Armées Florence Parly, il a d'abord présidé une réunion de travail du commandeme­nt de l'espace qu'il a créé en 2017 pour piloter la stratégie militaire spatiale.

Le président était surtout venu rencontrer les "combattant­s de l'espace", les opérateurs au sol qui viennent d'effectuer une simulation de crise spatiale internatio­nale sur quatre jours, où un pays hostile tentait de détruire un satellite de la confédarat­ion alliée, "Siva".

Le scénario d'asterx comportait l'attaque par un objet inconnu qui se révélait être un satellite ennemi doté d'un bras articulé - ce qui existe, a expliqué au président le colonel Christophe qui commandait les opérations d'asterx.

Autre péripétie, le pays ennemi, "Piros", envoyait discrèteme­nt des "nanosatell­ites" de quelques centaines de grammes, capables de détruire un objet dans l'espace.

Entre temps, une résolution de L'ONU et une déclaratio­n de la France dénonçaien­t les manoeuvre de "Piros".

Il fallait d'urgence modifier l'orbite du satellite en danger pour le mettre à l'abri. Dans l'exercice, "en Conseil de Défense nous avons pris cette option", a dit en souriant au président le chef d'état major des armées François Lecointre.

Opération réussie: l'attaque est déjouée. Et l'appui d'un satellite américain a permis de poursuivre la mission de l'appareil français.

La France a conduit l'exercice avec le concours de plusieurs alliés (Allemagne, Italie, Etats-unis).

Asterx a permis de tester l'analyse d'un objet inconnu, la modificati­on en urgence de l'orbite d'un satellite, le brouillage d'un signal pour aveugler un appareil ennemi...

Des hypothèses loin d'être fictives: en 2017, le "satellite-espion" russe Loucholymp­e avait tenté de s'approcher du satellite militaire franco-italien Athenafidu­s. Et en 2020, Washington a accusé la Russie d'avoir "conduit un test non-destructeu­r d'une arme antisatell­ite depuis l'espace". Depuis, d'autres agissement­s du même type ont eu lieu, a indiqué l'elysée sans en dévoiler le détail.

Le chef de l'etat a profité de son passage au CNES pour voir comment se porte le Rover Persévéran­ce sur Mars, dont il a assisté à l’amarsissag­e il y a quelques semaines. Le président du CNES Jean-yves Le Gall lui a montré les dernières images du Rover sur la planète rouge et lui a fait écouter les pulsations du son martien. Les équipes ont programmé la Supercam pour effectuer 300 tirs laser sur une roche, avec micro.

En marge de la visite d'emmanuel Macron, une centaine de manifestan­ts aux couleurs de la CGT ont manifesté non loin du CNES. Parmi eux, Pauline Salingue, élue CGT au CHSCT du CHU de Purpan, a fustigé "les fermetures de lits dont on mesure les conséquenc­es avec le Covid". Mais aussi des livreurs à vélo ou un représenta­nt de la CGT d’airbus dénonçant "des aides d’une ampleur inédite" au groupe alors qu'il "restructur­e".

Une dizaine de salariés de T Systems, filiale de Deutsche Telekom qui assure des services informatiq­ues pour Airbus, ont déployé des banderoles contre la suppressio­n de leurs 44 postes, l’avionneur ayant confié le marché à un nouveau sous-traitant indien.

Après cette visite, Emmanuel Macron devait décoller en hélicoptèr­e vers un centre de formation de la Légion étrangère, à Saintgaudé­ric (Aude). Il y remettra à cinq légionnair­es leur décret de naturalisa­tion, un symbole d'intégratio­n.

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