Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Un sentiment de colère

- Mila

Pierre-antoine LEVI : “C’est un double sentiment. Tout d’abord un sentiment de colère car nous avons l’impression d’une perte de temps. Toutes les modélisati­ons prédisaien­t une montée en flèche du variant anglais, alors pourquoi ne pas avoir pris ces mesures plus tôt ? A cause de ces atermoieme­nts nous en sommes aujourd’hui à des mesures identiques sur l’ensemble du territoire alors que nous savons très bien que le virus ne circule pas partout de la même façon. J’en profite pour exprimer tout mon soutien et ma gratitude à l’ensemble du personnel médical qui depuis plus d’un an fait les frais de cette stratégie hasardeuse.”

Pierre-antoine LEVI : “Tout à fait, car le taux d’incidence dans certains départemen­ts est bien plus bas que la moyenne nationale de plus de 370 pour 100 000. Il est par exemple à moins de 57 pour 100 000 dans la Creuse, a 88 pour 100 000 dans les Pyrénéesat­lantiques ou encore de 89 pour 100 000 dans le Finistère. Je persiste à dire que les acteurs locaux, en concertati­on avec les ARS sont les plus à même pour définir les mesures à mettre en oeuvre.”

Pierre-antoine LEVI : “Je suis effectivem­ent satisfait car c’est ce que nous demandions depuis longtemps. Les profession­nels de la restaurati­on, le monde de la culture et l’ensemble des Français attendaien­t ce cap. C’était d’ailleurs une demande forte exprimée dans mes deux courriers adressés au Président de la République. Pour autant, c’est encore très flou, et je crains malheureus­ement que les dates annoncées ne soient pas tenues, tant en matière de vaccinatio­n que de réouvertur­es J’ose espérer que le président de la république a bien conscience que les français auront du mal à accepter un nouveau report après plus de 6 mois de frustratio­ns.”

Pierre-antoine LEVI : “Nous avons décidé dans la très grande majorité des groupes politiques du Sénat de ne pas prendre part au vote pour dénoncer ces méthodes démocratiq­ues. A quoi bon voter sur des mesures qui ont déjà été décidées ? Je rappelle que dans la constituti­on française, le gouverneme­nt propose et le parlement dispose. Nous n’acceptons pas cette façon de mettre les parlementa­ires devant le fait accompli avec un vote qui est un simulacre de démocratie.

Nous sommes encore en démocratie et heureuseme­nt, mais traiter les parlementa­ires de cette façon ce n’est plus possible et plus acceptable. Lorsque 303 Sénateurs de tous bords politiques se retrouvent dans cette démarche, cela n’est pas anodin, et pose la question de la gouvernanc­e sans partage. J’espère que le Président de la République saura en tirer les leçons qui s’imposent.”

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Le Sénateur Pierre Antoine Levi

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