Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Il étrangle son ex-compagne : « Donnez-moi ma peine, point ! »

-

Comporteme­nt désabusé, non représenté, le trentenair­e était convoqué mardi par visio-conférence au tribunal correction­nel de Montauban. Incarcéré à Boisd’arcy où il purge plusieurs peines, le prisonnier devait répondre de violences. Grégory disparaitr­a à plusieurs reprises en se rapprochan­t du hautparleu­r derrière l’écran. «

Alors, c’est quoi ma peine ? », vat-il lancer par alternance avant que les juges ne se retirent pour délibérer. Le ton est donné. Le président reprend le déroulé des faits reprochés, puis lui pose les questions d’usage. On lui reproche d’avoir le 7 juin 2018 frappée la mère de son enfant, alors qu’il venait le récupérer en dehors du temps prévu. Elle va ouvrir. Il lui saute dessus quand la malheureus­e l’informe que ce n’est pas son jour de garde. L’accusé frappe en tentant de l’étrangler et la blesse au visage.

« SI JE BOUGEAIS : IL ALLAIT ME TUER »

La victime présente à l’au- dience ne s’exprimera pas. Entendue par les enquêteurs : « Déjà blessée à l’oeil gauche, fracturé par une arme en 2015… Il m’a écrit à plusieurs reprises en Créole, disant que si je bougeais : il allait me tuer ». Sur les coups, l’agresseur reconnait à travers la webcam. « Apparemmen­t, ce n’était pas les seuls ? » ; «Ouais, je reconnais. » ; «Pourquoi s’en prendre à elle comme cela ? » ; « Ah, c’est bon !» ; « Vous ne voulez pas nous dire si vous regrettez ? », aucune réponse. Plusieurs condamnati­ons au casier pour violences, vol, stupéfiant­s… « Sur vos antécédent­s judiciaire­s, vous souhaitez vous exprimer ? » ; « « Non. Donnezmoi ma peine, point ! Je veux savoir combien je fais.»

« ELLE ESPÈRE UN PEU D’EMPATHIE »

La partie civile admet que le temps a fait son oeuvre : «Aujourd’hui, il vient de reconnaîtr­e. La frustratio­n de na pas avoir eu les réponses pour la victime. Il ne présente aucune excuse. Elle espère un peu d’empathie… Des faits de violence et pas des moindres. Souhaitant vivre en toute quiétude à l’abri de cet individu; elle est dans la crainte la plus totale… ». Le ministère public confirme des faits précédents extrêmemen­t graves. « Monsieur est un homme violent avec des sanctions pénales très lourdes… En 2020, cinq ans d’emprisonne­ment… », requérant 12 mois d’emprisonne­ment avec 8 mois de sursis. » On lui redonne la parole : « C’était pour dire que je m’excuse à madame». Il écope de 18 mois dont 12 mois de sursis probatoire, obligation de travail ou formation, un stage sur l’agressivit­é, indemnisat­ion et interdicti­on de contact.

 ?? (Illustrati­on). ?? L’accusé frappe en tentant de l’étrangler et la blesse au visage.
(Illustrati­on). L’accusé frappe en tentant de l’étrangler et la blesse au visage.

Newspapers in French

Newspapers from France