Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Les prix de l’immobilier dopés par le confinement
Le marché immobilier tarn-et-garonnais a plutôt bien résisté à la crise sanitaire jusqu’à présent. Les confinements ont cependant rendu plus rares certains biens immobiliers, ceci étant aidé par une baisse des construction de bâtiments neufs dans le privé. La chambre des notaires vient de faire le point avant de nouveaux changements.
Cela peut sembler paradoxal alors que l’immobilier, comme nombre d’activités économiques a connu au moins deux mois d’arrêt en 2020, on a une année qui, somme toute, est positive. On est dans un optimisme raisonnable. « Comme à peu près partout en Occitanie, le marché immobilier Tarn-et-garonnais connaît une belle embellie. Bien que très résidentiel, on constate que le contexte COVID a suscité l’attrait des investisseurs notamment vers la ville Préfecture de Montauban qui devient de plus en plus attractive mais également de plus en plus chère » commente Me Julien Lacombe.
Ces constructeurs viennent ainsi chercher sur Montauban ce qu’ils ne trouvent plus sur Toulouse et sa couronne où les coûts d’acquisition ont explosés. Montauban est donc en plein essort (+11,4%) tout comme le pays montalbanais (+13,5%).Le Quercy est est aussi très dynamique autour de Caussade mais surtout Stetienne-de-tulmont et Nègrepelisse, plus chères villes en dehors de l’axe Montauban-toulouse.
Lors du premier confinement, l’activité immobilière s’est retrouvée bloquée par la force des choses mais le marché a été boosté à la sortie de ce premier confinement, parce qu’il y avait du retard à rattraper, et parce que, crise du Covid oblige, les gens ont voulu quitter les villes pour la campagne. Même son de cloche du côté des agences immobilières. Globalement, en 2020, elles ont donc bien bossé avec une activité qui a redémarré sur les chapeaux de roues dès la première semaine de déconfinement.
«Les maisons toutes faites, même si elles sont un peu à rafraîchir », sont des biens très demandés explique Maître Lacombe, notaire à Septfonds, qui a effectivement observé une certaine raréfaction sur ce type de bien et une hausse des prix.
Du côté de Caussade, l’on trouve des néo-retraités qui cherchent une maison à la campagne mais quand vous avez ce type de biens autour de Montauban alors c’est la perle rare. Une petite maison, bien entretenue, avec un peu de terrain, se vend entre 170 000 et 180 000€. Ils partent très rapidement. Ces produits-là, quand on les a, on les vend très très vite.
D’autant plus que pour dénicher ces perles rares, les agents immobiliers ont un autre souci lié à la pandémie : la prospection est devenue « très délicate ». Ce sont souvent des personnes âgées qui ont ces biens-là et c’est compliqué d’aller les déranger, les professionnels se trouvent un peu limités.
Certains secteurs, déjà très recherchés, comme la couronne montalbanaise avec Bressols, Montech, Montbeton ou même Labastidesaint-pierre apparaissent en tension. Sur Bressols, par exemple, une maison se négocie autour des 210 à 220 000 € mais nous sommes ici sur un prix médian, un tel bien peut donc atteindre un plafond plus important s’il est rare et les acquéreurs sont sur le qui-vive.
Les vendeurs sentent si leur produit est demandé. Négocier le prix semble plus compliqué car même les biens plus onéreux semblent trouver plus facilement preneur.
On a effectivement des gens qui viennent de l’extérieur, de Toulouse, qui ont de belles enveloppes et qui viennent acheter une maison à la campagne te pas trop loin de la capitale régionale où les prix sont devenus inaccessibles.
Dans l’est du département, ce sont plutôt des citadins à la recherche d’une maison secondaire ou alors des retraités qui décident de vivre à la campagne.
Au niveau du volume annuel des ventes, tous biens confondus en 2020, la légère augmentation déjà constatée à la rentrée dernière est confirmée sur l’année : +1,5 %. Le marché immobilier Tarn-et-garonnais qui avait amorcé une nette reprise depuis plus de deux ans s’est donc très bien maintenu malgré le contexte