De fortes fumées jusqu’aux portes des villes

Les techniques employées face aux coups de froid ont incommodé quelques riverains, notamment sur les coteaux

Les fortes fumées dues aux feux allumés pour repousser le gel ont été observées et ressenties jusqu’aux limites de l’agglomération montalbanaise. Par exemple par Nathalie dont l’odeur de plastique brûlé lui a d’abord fait croire à un problème dans sa voiture: « On voit parfois des nappes de brouillard sur Montauban mais, là, c’était énorme. Il était environ 6 h 30, je circulais sur la route entre Saint-etienne-de-tulmont et Montauban, et j’ai cru que c’était des nuages orageux qui arrivaient. C’est ensuite que l’on m’a expliqué que les arboriculteurs allument parfois des feux pour réchauffer l’air autour des cultures. »

« Quand je suis parti de chez moi, il faisait encore nuit », indique de son côté Maxime. « Les feux étaient encore actifs et les fumées denses. C’est la première fois que j’en voyais. »

« À minuit, ça sentait un peu mais je ne me suis pas méfiée, témoigne pour sa part Catherine, domiciliée près de Lafrançaise. C’est à 5 heures que j’ai été réveillée par une forte odeur. Ayant les bronches fragiles, j’ai occulté toutes les entrées d’air avec du papier essuietout. »

Une habitante a alerté sa mairie : « On m’a confirmé qu’il y avait eu de nombreuses plaintes mais il faut bien trouver une solution qui permette de sauver la récolte. » Peut-être faudra-t-il travailler à une meilleure information des riverains. Il faut savoir que les agriculteurs privilégient toujours des techniques de lutte antigel moins incommodantes pour la population et souvent moins coûteuses mais les circonstances étaient exceptionnelles.