Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Une opportunité pour les entreprises
Chantal Mauchet, préfète de Tarn-et-garonne, a réuni en visio conférence le 13 avril, le Service public de l’emploi départemental (SPED), qui regroupe l’ensemble des acteurs du département concourant au développement de l’emploi ainsi que le conseil régional. Elle était accompagnée de Nathalie Augade, directrice adjointe de la DDETSPP, Josiane Maury, directrice de la mission locale, Muriel Henry, Directrice Régionale de Pôle Emploi, Catherine Fourcherot secrétaire générale.
LA DDETSPP
Avant d’aborder l’ordre du jour de cette réunion, consacrée prioritairement aux mesures de l’etat en faveur des jeunes, la préfète de Tarn-et-garonne a évoqué la nouvelle organisation territoriale de l’état (OTE) qui a conduit notamment à la fusion des services DDCSPP et UD DIRECCTE, au sein d’une nouvelle direction départementale interministérielle : la Direction Départementale de l’emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations (DDETSPP).
L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DU DÉPARTEMENT
Le nombre d’établissements s’élève à 10 275 au 31 mars 2021. L’emploi salarié est en baisse, à part dans le secteur non marchand qui connaît un solde positif (administration pour l’essentiel) de même que dans le BTP pour le secteur marchand.
Malgré tout, le département a vu la création de 2 677 établissements en 2020.
La baisse de l’emploi (213 salariés sur un an soit 0,3% pour une population salariée qui s’élève à 81 000 pour le 4ème trimestre de 2020) a pour corollaire la baisse du recours à l’intérim, sauf dans l’agriculture.
Pour faire face à la crise sanitaire, les entreprises ont recours au dispositif d’activité partielle : 4 675 établissements en ont bénéficié depuis le début de la crise en mars 2020. Ce dispositif a permis de limiter les licenciements pour motif économique et les salariés en activité partielle ont pu bénéficier d’actions de formation (FNE formation) prises en charge par l’état.
On note cependant une hausse des ruptures conventionnelles : 98 en mars 2019, 115 en mars 2020 et 150 mars 2021.
LES DISPOSITIFS DU PLAN DE RELANCE EN FAVEUR DES JEUNES «1 JEUNE, UNE SOLUTION »
Chantal Mauchet : « 9 Md € sont mobilisés par l’état dans le cadre du Plan «1 jeune, 1solution » afin d’accompagner les 16-25 ans. Certaines de ces mesures sont bien appréhendées par les employeurs et d’autres pas assez. Il faut une mobilisation de tout le monde, car il y a des aides pour faciliter l’entrée des jeunes dans le monde du travail et notamment des mesures pour l’alternance et l’apprentissage. »
Ce plan est construit sur trois piliers :
Faciliter l’entrée dans la vie professionnelle des jeunes particulièrement touchés par les conséquences de la crise sanitaire, grâce à différents dispositifs : aide à l’embauche des jeunes, aide exceptionnelle « alternance » (apprentissage et contrat de professionnalisation), Emploi Franc + , Service civique, Contrats FONJEP (Fonds jeunesse éducation populaire), VTE (volontariat Territorial en Entreprise), VTE Vert.
Orienter et former 200 000 jeunes vers les secteurs et les métiers d’avenir : formations qualifiantes ou préqualifiantes sur les métiers d’avenir (transition écologique, numérique, soin et santé, et autres secteurs identifiés dans le plan de relance tels que le tourisme, l’agriculture, etc), places supplémentaires en formations dans les secteurs du soin et de la santé, et pour poursuivre des formations en études supérieures, en CAP et BTS. Des parcours individualisés pour les décrocheurs entre 16 et 18 ans.
Accompagner ceux qui sont éloignés de l’emploi en construisant 300 000 parcours d’insertion sur mesure
- grâce aux parcours d’insertion sur mesure : Parcours emploi compétence (PEC) et Contrats initiative emploi (CIE)
- grâce à l’accompagnement renforcé et personnalisé : PACEA (parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie), GJ (garantie jeune pour les NEETS 18-25 ans), AIJ (accompagnement intensif des jeunes) pour les – de 30 ans, SESAME.
- grâce au renforcement des moyens du Plan d’investissement dans les Compétences (PIC) et revalorisation de la rémunération des jeunes stagiaires de la formation professionnelle : 200 € par mois pour les jeunes mineurs de 16 à 18 ans contre 130 € auparavant et 500 € par mois pour les jeunes de 18 à 25 ans ré- volus contre un peu plus de 300 € auparavant.
LE PLAN 10 000 JEUNES DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
Il vise à accompagner les jeunes dans leurs études par une offre de stage riche et diversifiée dans l’ensemble des services du ministère de l’intérieur.
Au niveau national plus de 10 000 stages, contrats d’apprentissage et autres opportunités sont proposés à des collégiens de troisième, lycéens, apprentis et aux étudiants jusqu’à 26 ans (30 ans pour les personnes en situation de handicap dans le cadre des services civiques) jusqu’à la fin de l’année scolaire 2021/2022.
Neuf propositions ont été faites par la préfecture. Ces opportunités ont vocation à bénéficier à tous les jeunes, notamment à ceux confrontés aux plus grandes difficultés, en particulier dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Toutes les informations utiles, les offres et les contacts seront accessibles sur : www.10000jeunes[1]interieur.fr
LE PLAN DES VOLONTAIRES TERRITORIAUX EN ADMINISTRATION
Le Plan des volontaires territoriaux en administration permet aux collectivités territoriales rurales de bénéficier des compétences de jeunes diplômés, de 18 ans à 30 ans (Bac +2) le temps d’une mission de 12 à 18 mois maximum, au service de l’ingénierie de leurs projets.
Les territoires ruraux éligibles au recrutement d’un VTA sont les communes et EPCI ruraux.
L’état apporte une aide de 15 000 € pour ces contrats conclus par les collectivités.
Pour en savoir plus : https://vta.anct.gouv.fr/
LES TRAVAILLEURS SAISONNIERS AGRICOLES
Afin de répondre au besoin de main d’oeuvre agricole, la Maison (ou Espace) des Saisonniers agricoles a été créée en 2020 pour faciliter la mise en relation entre l’employeur et le demandeur d’emploi à travers le dépôt d‘offres d’emploi dans ce lieu.
Cette maison regroupe les partenaires indispensables : chambre d’agriculture, POLE EMPLOI, ANEFA, Conseil Départemental et L’EPLEFPA, FDSEA, OCAPIAT… et est organisée avec des permanences téléphoniques depuis avril 2020.
Afin de renforcer le rôle de la Maison des Saisonniers et favoriser les recrutements locaux, un comité de pilotage se réunit deux fois par mois depuis mars 2021 à l’initiative de la préfète du département et en lien étroit avec la chambre d’agriculture, le Conseil départemental de Tarnet[1]garonne et les organisations d’employeurs agricoles.
UN APPEL AUX EMPLOYEURS
Muriel Henry : « La qualité de ces jeunes n’est plus à démontrer, ce que nous voulons c’est que les employeurs soient prêts à jouer le jeu de la première insertion et de l’accompagnement. Nous allons audevant des entreprises, mais nous aimerions aussi qu’elles puissent nous contacter directement. »
Le ministère du travail a mis en place un numéro vert : 0 801 010 808