Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Les temps sont durs
La pandémie ne les a pas épargnés. Les temps sont durs pour les banquiers confrontés aux contre performances financières de leurs établissements. Au point que,les pauvres patrons sont contraints de réduire leurs émoluments, ce qui témoigne de leur esprit de sacrifice... Ainsi, Frédéric Oudéa le directeur général de la Société Générale voit sa rémunération allégée de 870 000 € en 2020. Il n’a touché que 2,63 millions d’euros , le pauvre !Sa rémunération variable a été carrément réduite de moitié. Faut dire qu’elle est indexée sur les résultats, qui ne sont pas très folichons, sa banque a perdu 258 millions en 2020. Oudéa se consolera en disant qu’il garde son job à l’heure où il ferme 600 agences en fusionnant sa Société Générale avec le Crédit du Nord…. Laurent Mignon, son collègue de la BPCE, s’en tire mieux. Il n’abandonne que 287 000€, alors que les bénéfices de son groupe ont chuté de 47 %. Il n’empoche en 2020 que 2,17 millions , une misère ! Vat-il pouvoir continuer à trimer pour si peu?jean Laurent Bonnafé ,le directeur général de BNP Paribas, limite la casse. Il ne cède que 100 000€ à 3,79 millions seulement. Le résultat de son groupe, lui, a plongé de 20 %. Bénéficiera-t-il d’un fond d’entraide pour l’aider à supporter sa perte de revenu ? Belle exception dans ce sombre tableau : Philippe Brassac du Crédit Agricole,il gagnera,lui, 100 000€ de plus soit 2,46 millions. Les sacrifices de ces patrons, sous réserve de la validation par leurs assemblées générales de printemps, ont une vertu : ils réduisent les écarts de salaire dans leurs entreprises, ce qui est l’assurance d’une meilleure ambiance entre salariés en cette période difficile de télétravail. Ainsi, la rémunération de Bonnafé ne représente plus que 43 fois le salaire moyen au sein de BNP Paribas, contre….45 fois avant la pandémie! La Covid, un remède contre les inégalités ? Et dire que la CGT n’y avait même pas pensé...