Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
"La commune est un véritable vaisseau fantôme...”
Samedi 20 janvier les associations Cyclomotivés de Tarbes et Osez-le-Vélo de Bagnères se sont à nouveau rencontrées à Arcizac-Adour pour avancer sur un projet commun : promouvoir la prolongation du Camin-Adour afin d’offrir une circulation vélo sécurisée de Tarbes à Bagnères.
Le projet est dans les tiroirs depuis des décennies. Et le moment semble enfin favorable : une étude financée par la Communauté de Commune de la Haute-Bigorre (CCHB) a démarré en décembre sur les mobilités douces. Et elle ne s’arrêtera pas aux frontières du territoire : elle posera des perspectives pour une continuité cyclable jusqu’à Tarbes.
Par ailleurs le gouvernement a annoncé un plan Vélo et une loi de mobilité pour avril. Ils focaliseront en particulier sur les « déserts de mobilités » – c’est-à-dire là où la voiture individuelle représente la seule option pour se déplacer. Les alternatives à la voiture individuelle sont désormais nécessaires pour éviter la «précarité de mobilité» : il faut savoir qu’un quart des jeunes a refusé un emploi par manque de mobilité. Le coût d’une voiture peut atteindre en moyenne 5000 euros annuel. Ce qui est trop élevé pour bien des jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Il manque sur la Haute-Bigorre la génération des 2030 ans et les mobilités douces peuvent contribuer à offrir de meilleures conditions pour leur retour.
Pour Sébastien « c’est dramatique qu’on ne puisse même pas aller à pied d’un village à l’autre ». Laurent témoigne lui aussi : « j’habite Bagnères et je vais tous les jours travailler en vélo au nord de Tarbes. Je n’ai pas le permis. Ca représente 16 000 km/an. Ca serait idéal qu’on invite les élus pour une sortie vélo sur la RD8 ou RD935 pour montrer que c’est vrai qu’on risque notre vie. »