Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
Sauver des vies
Après une baisse significative, le nombre des tués sur les routes est à nouveau en hausse, depuis deux ans. Le gouvernement a décidé de trouver des solutions. Avec, entre autres, la limitation de vitesse sur les routes secondaires qui passerait de 90 à 80 km/h. Et une période d’observation sur deux années qui sera évaluée pour prendre une décision définitive.
D’autres mesures sont prévues. Elles mettent toutes en cause le comportement de l’automobiliste, jugé seul responsable.
Jean-Bernard Conrad, président du Syndicat des équipements de la route, se demande si les statistiques sont fiables. Établies à partir des fiches dites « bulletin d’analyse des accidents corporels » (BAAC), elles sont fournies par les services de la police et de la gendarmerie nationale, à la suite d’un accident corporel survenu sur la voie publique.
Mais les variables prises en compte dans les fiches BAAC occultent les données relatives aux causes. En particulier l’état de la route et de ses équipements au moment de l’accident, alors que les facteurs liés au comportement de l’usager sont, eux, bien détaillés. Il ne s’agit pas de nier l’implication des automobilistes qui ne respectent pas la loi, mais de prendre en compte tous les paramètres afin, par exemple, d’améliorer l’état des routes et de leurs infrastructures. Les mesures annoncées pourraient, nous dit-on, épargner jusqu’à 400 morts chaque année. C’est bien mais ne pourrait-on pas faire mieux en élargissant l’étude des causes - de toutes les causes - de l’accident. Et en y remédiant.