Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne

Compteurs Linky

Mise au point de Patrick Cassany

-

Le 7 novembre, j’ai reçu la délégation du collectif anti Linky... J’ai tenu à leur expliquer que face au dispositif national d’installati­on des compteurs Linky, la loi ne permet pas aux maires d’interdire cette installati­on. C’est pour cette raison que le 30 juin dernier, j’avais proposé au Conseil municipal de Villeneuve une motion qui a été adoptée à l’unanimité. Cette motion demandait à ENEDIS de répondre aux interrogat­ions légitimes et aux inquiétude­s des nombreux habitants et de respecter le principe de précaution. Cette simple motion a été immédiatem­ent déférée par le préfet au tribunal administra­tif qui l’a suspendue. Pour ne pas en rester là, nous avons rédigé cet été un mémoire pour défendre notre motion sur le fond. C’est-àdire permettre à un Conseil municipal de se faire l’interprète d’une partie des habitants. C’est sur ce terrain que la municipali­té poursuit son action pour obtenir une décision du tribunal administra­tif sur le fond. Une nouvelle délibérati­on n’aurait aucune utilité. Elle subirait le même sort, et n’empêcherai­t pas le déploiemen­t des compteurs Linky. L’installati­on des nouveaux compteurs a commencé la semaine dernière à Villeneuve provoquant des situations conflictue­lles et de nombreuses interrogat­ions de la part de plusieurs habitants. Je tiens à m’élever contre la façon dont certaines installati­ons ont été pratiquées. Il faut au minimum que les abonnés aient la possibilit­é de convenir d’un rendezvous avec la société chargée d’installer les compteurs et de faire-part ou non de leur accord lorsqu’ils sont propriétai­res de leur logement. D’autre part, je condamne toute forme d’intimidati­on. Cette méthode n’est pas acceptable.

Constatant cette situation, dès le mercredi 8 novembre, je suis intervenu auprès du directeur départemen­tal d’ENEDIS pour lui faire part de ma désapproba­tion, et lui demander de revoir les méthodes employées par les installate­urs qu’il a mandatés. D’autre part, pour éviter tout incident, je suis également intervenu auprès du sous-préfet qui a accepté d’organiser une réunion le vendredi 10 novembre avec ENEDIS et un représenta­nt de la mairie. Lors de cette réunion, j’ai demandé à ce que certaines pratiques soient revues. Par ailleurs, un comité de concertati­on, co-piloté avec Madame le sous-préfet, sera mis en place pour favoriser le dialogue et apaiser les tensions

Newspapers in French

Newspapers from France