Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
11 Novembre. Gabriel Pichon reçu à l’Elysée
Après avoir assisté à la cérémonie du ravivage de la flamme, il a été reçu par le président de la République....
Les 10 et 11 Novembre Gabriel Pichon était à Paris. Son calendrier était très chargé. Le 10 Novembre, à l’École Militaire, il a participé avec sa famille à un colloque dont le thème était « Le centenaire des pupilles de la nation ». Le 11 Novembre après avoir assisté à la cérémonie du ravivage de la flamme, il a été reçu à l’Elysée par le président de la République.
A l’Ecole Militaire
Il est intervenu pour expliquer que bien souvent les professeurs ne savaient pas ce que signifiait l’expression « être pupille de la Nation ». Certains de ces enfants sont en échec scolaire. La cause en est la disparition brutale de leur papa. Il a expliqué que l’ÉducationNationale avait un rôle de partenaire avec l’Office National des Anciens Combattants (ONAC) afin de comprendre et aider ses enfants en détresse psychologique.
Cela recouvre quoi ce terme de « pupille de la nation » ?
La qualité de pupille de la Nation a été instaurée en France par la loi du 27 juillet 1917. Cette loi instaure l’« Office national des pupilles de la Nation », établissement public rattaché au Ministère de l’Instruction publique, destinée à l’origine aux enfants « orphelins de guerre » adoptés par la Nation. Un pupille de la nation est un mineur ou un orphelin de
moins de 21 ans qui a juridiquement été adopté par la nation. Cette adoption résulte d’un jugement prononcé par le tribunal de grande instance du lieu de domicile du demandeur.
Vos enfants sont pupilles de la nation… Ils ne sont pas orphelins
Le statut des pupilles de la Nation a évolué. Les victimes du terrorisme rentrent dans ce statut. En 2011 mes enfants ont été reconnus par le tribunal de grande Instance, pupilles de la Nation. Pourquoi ?
J’ai effectué de nombreuses missions en milieu hostile. En 2003 , à Bagdad en Irak, au cours d’un attentat, j’ai perdu 22 de mes camarades, 127 ont été gravement blessés. J’ai eu beaucoup de chance. J’étais en poste au quartier général des Nations Unies. Ce quartier a été soufflé par 3 tonnes et demies d’explosifs. Je suis encore vivant. J’ai été reconnu comme ayant été victime du terrorisme. Voilà pourquoi mes enfants sont pupilles de la nation.
Cérémonie de l’Arc de Triomphe
En tant que pupille de la nation, votre fille représentait le Lot-et-Garonne
Elle avait le privilège d’être dans la tribune présidentielle. Le président de la République l’a remerciée d’être venue et lui a serré la main… Ce qui l’a beaucoup émue.
Vous avez donc participé à la cérémonie de l’arc de triomphe. Après vous avez été reçu au palais de l’Elysée. Est -ce impressionnant de se retrouver dans le palais présidentiel ?
J’ai eu la chance d’y accompagner dans le passé différentes personnalités : Kofi Annan, Boutros Boutros Ghali quand ils étaient Secrétaire Général des Nations Unies. J’y avais rencontré les présidents Chirac et Sarkozy. Ma famille a été très impressionnée de gravir les marches de l’Élysée et d’ y pénétrer.
Vous êtes vous entretenu avec le Président de la République ?
Oui, j’ai parlé avec le président Macron du monde combattant, du terrorisme. J’ai perçu un Président engagé avec des valeurs républicaines fortes. Avez-vous rencontré d’autres personnalités ?
J’ai rencontré madame Françoise Parly, ministre des Armées et madame Geneviève Darrieussecq ministre des Anciens Combattants. Avec Madame Parly, j’ai pu aborder les missions OPEX et des dossiers géopolitiques plus sensibles. J’ai transmis à madame Darrieussecq un message. Celui des associations du monde combattant du Lot-et-Garonne…Les responsables ont été déçus de ne pas l’avoir rencontrée lors de sa venue à Agen. Elle m’a promis de tous les recevoir lors de sa prochaine visite. En ce qui concerne l’attribution des ordres nationaux j’ai souligné à quel point j’étais heureux des mesures prises par le gouvernement. Ces nouvelles conditions d’obtention entreront en vigueur le 1er janvier 2018. J’ai rencontré également l’acteur et écrivain Philippe Torreton qui a prêté sa voix au film de l’ONAC pour ce centenaire.
Les députés de Lot et Garonne étaient-ils à l’Élysée ?
Non aucun député n’était présent. L’ invitation était réservée uniquement aux pupilles de la Nation. J’ai été extrêmement fier de représenter le Lot et Garonne et la cité de Casteljaloux à l’Elysée.