Sécurité routière. LNA 47 Le regard des autres change…

Le 15 décembre 2016, Quentin se rendait à son travail lorsqu’un véhicule l’a percuté sur le passage piéton. « J’ai fait un mois et demi de coma, deux arrêts cardiaques et une hémorragie cérébrale ».

Le jeune homme souffre aujourd’hui d’amaxopobie (peur de conduire) et d’agoraphobie (peur de sortir). Il effectue un suivi psycholo- gique et des séances de kinésithérapie. Aujourd’hui âgé de 25 ans, le jeune homme souffre de crises d’épilepsie et d’une paralysie par intermittence de son bras gauche. Quentin invite les jeunes à ne pas conduire pour euxmêmes mais pour les autres avant tout. L’égoïsme au volant, tue. Michaël avait 23 ans lorsque sa vie s’est retrouvée bouleversée à jamais. « J’étais sur une route de campagne, à l’arrière d’un véhicule conduit par un copain qui avait obtenu son permis une semaine auparavant. Je ne portais pas de ceinture de sécurité ». Lorsque le jeune conducteur a perdu le contrôle du véhicule, la tête de Michaël a heurté la couronne métallique. « J’ai eu une hémorragie cérébrale ainsi qu’une rupture de la rate et cinq semaines de coma ». Le jeune homme a fréquenté un centre de rééducation deux années durant. 19 ans plus tard (il est âgé de 42 ans), il conserve des séquelles de son accident. « J’ai été touché au cervelet gauche, ce qui fait que c’est le côté droit qui est paralysé ». Passionné de plongée sous-marine, il a dû se résigner à abandonner ce qu’il affec- tionnait tant. « Arrêter le sport, c’est terrible, avoue-t-il, la mort dans l’âme. Je porte un boîtier anti-douleur sous la peau, muni d’une pompe qui envoie un produit comme de la morphine pour m’éviter de trop souffrir ou de tomber. Les premiers temps, c’était très difficile de sortir de chez soi. Aujourd’hui je possède une voiturette. A chaque fois que l’on prend la route, on s’engage auprès de soi et de ceux que l’on transporte. Lorsque l’on est fatigué, on ne prend pas le volant. Notre vie à nous est anéantie et la vie de la famille aussi. Mes parents adoptifs ont divorcé. Le problème, c’est aussi le regard des autres qui change mais aujourd’hui, je me sens utile à quelque chose. Une jeune fille, livreuse de pizza, m’a avoué que son comportement sur la route avait changé. C’est le meilleur des cadeaux ! »

Michaël, l’un des deux accidentés de la route venu apporter un témoignage fort, censé marquer les esprits.