Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
Le Moyen Age n’est pas du tout poussiéreux !
C’est une première ! Le musée des Beaux-Arts organise une exposition axée sur le passé médiéval de la cité et de l’Agenais intitulée « Agen médiéval : de la cité des martyrs à la république communale », présentée depuis samedi dernier jusqu’au 18 novembre prochain à l’église des Jacobins, ancien couvent des frères dominicains et donc forcément, écrin idéal pour accueillir ces précieux vestiges médiévaux. (Winston Churchill). Ce « quelqu’un » n’est autre qu’Adrien Enfedaque conservateur du patrimoine du musée des Beaux-Arts d’Agen et co-commissaire de l’exposition avec Tom-Loup Roux, spécialiste du Livre des Coutumes - qui a su convaincre le jury, lors de son recrutement, de la pertinence d’élaborer une telle exposition, en vue de mettre en lumière cette période méconnue de l’Histoire agenaise. «
» se réjouit Laurence Maïoroff, adjointe à la culture, même si le jeune homme n’a évidemment pas été embauché sur ce seul critère ! Plus de 250 oeuvres d’arts et d’objets du quotidien rouvrent une page de cette époque ombragée par les conflits (Guerre de Cent Ans) et les épidémies (la peste a ravagé plus d’un tiers de la Cité). «
» explique Adrien Enfedaque. Puis, grâce au récolement des collections médiévales, l’équipe muséale s’est rendue compte qu’elle possédait suffisamment de matière pour aborder cette époque et faire parler ces oeuvres en les replaçant dans leur contexte.
Sauver le lapidaire
«
admet conservateur. le jeune
». Trois tailleurs de pierre originaires de PortSainte-Marie ont extrait ce lapidaire. Il a fallu hisser ces pierres. Imaginez... Chaque fragment pèse 100 kilos ! [...] «
Arimage précise le conservateur. Cette exposition nécessitant de nombreuses recherches, la constitution d’un groupe scientifique s’imposait. «
Cette exposition devait uniquement présenter, à la base, des objets de la collection du musée d’Agen mais s’est finalement étendue aux oeuvres issues du département - à l’instar de la Vierge à l’enfant de l’église de Beyssac à Marmande, ou de la Vierge à l’enfant de l’église Saint-Etienne à Lauzun – du Service régional d’archéologie de Nouvelle-Aquitaine et de la Bibliothèque Nationale. La scénographie est réalisée par les équipes internes du Musée, chapeautée par Didier Messi, régisseur technique et faiseur de miracles car, à trois jours de l’ouverture de l’exposition, l’église des Jacobins était encore un véritable chantier !
Toutes les mains se sont affairées. «
» déclare Laurence Maïoroff, satisfaite de constater qu’il a été relevé avec brio. Personne n’a lésiné à se transformer en véritable oiseaux de nuit pour ne pas laisser de plumes le jour J et offrir au public du rêve et beaucoup d’histoires... «
assure Adrien Enfedaque.
». Les pages blanches des Ve au XVe siècles s’écrivent au fil des découvertes et le livre médiéval n’est pas prêt à se refermer !