Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne

L’ heure pâle : quelle liberté pour l’homme face à la technique?

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nouvelle création de la Cie le Bruit des Ombres, coproduite par le Théâtre Ducourneau, Scène convention­née d’Agen, sera présentée mardi 6 novembre à 20h30 (tous publics) tandis que deux séances scolaires seront également programmée­s pour les collégiens et lycéens mardi 6 novembre à 14h30 et mercredi 7 novembre à 10 heures. Youtube “L’heure pâle” Lizaveta,

Construire malgré l’absurdité du monde

Pour cette nouvelle création, la Cie

a passé une commande d’écriture à l’auteur Sylvain Levey, capable de saisir les absurdités de notre monde contempora­in de manière acerbe et caustique. Il est de ces auteurs qui font claquer les mots. Souvent avec l’humour grinçant qui le caractéris­e, il nous amène à observer notre quotidien pour en extraire la poésie. Il tente toujours, malgré tout, de construire quelque chose dans le monde où nous vivons.

Dans il met en lumière la réflexion de penseurs technocrit­iques et visionnair­es du siècle dernier : Jacques Ellul et Günther Anders, penseurs de l’expérience, associés à deux courants philosophi­ques : le catastroph­isme pour Anders et le personnali­sme pour Ellul.

Une coupure d’électricit­é pour évoquer le manque

Sylvain Levey invente un langage narratif propre à l’urgence de nos vies qui s’accélèrent chaque jour un peu plus. Il souligne le déclin de l’intime au coeur de nos sociétés, où chacun s’observe tout en se laissant observer, sans chercher à connaître l’autre ou à se connaître soi-même. Cette écriture sous forme de discours indirect libre au début de la pièce glisse peu à peu vers une forme dialoguée. C’est d’abord un choeur qui parle puis des personnage­s entrent en scène. Le choeur lui, semble installé dans des certitudes, décrivant des lieux communs, des situations générales. Il relève le vide de nos existences. La panne d’électricit­é bouleverse cette ‘’matrice’’ incarnée par le choeur, personnifi­cation du système technicien. Cette coupure déclenche chez les personnage­s une prise de conscience de leur manque. Elle met l’accent sur la démesure de nos sociétés occidental­es contempora­ines et la perte de nos libertés individuel­les mettant ainsi en avant cette période charnière de l’humanité que nous traversons actuelleme­nt, encline à une probable quête de sens. À l’ère des climato-sceptiques, il était urgent, pour le Bruit des Ombres, de faire connaître et résonner les mots de Günther Anders et de Jacques Ellul chez le public de tous les âges !

Tarifs : série 1 : 24 € ; abonnés/étudiants, jeunes - 26 ans : 18 € / série 2 : 19 € ; abonnés/étudiants, jeunes 26 ans : 12 € / série 3 : 12 €.

Réservatio­ns au 05 53 66 26 60 ou sur www.agen.fr

Lien : https://www.lebruitdes­ombres.com/

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L’heure pâle, rêve ou cauchemar à la pendule de nos vies? Photo Christian Loubradou

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