Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne

Interview : « Le service à l’adhérent ne doit pas faillir !"

- VD47

Comment la MSA s’estelle organisée en interne à l’annonce du confinemen­t ?

La MSA a mis en place son plan de continuité de services tout de suite pour assurer notre mission de service public. En 8 jours, nous étions opérationn­els. Sur 400 salariés, près de 300 ont été placés en télétravai­l. Nous avons pu développer le télétravai­l très vite car il s’agit de gestion de dossiers.

Quels dispositif­s ont été mis en place pour accompagne­r les adhérents ?

Nous ne voulions pas perdre le lien avec nos ressortiss­ants (180 000 pour la MSA Dordogne, Lot-et-Garonne). Le service social a continué à effectuer des appels sortants. Près de 5 000 appels ont été passés. Le site internet, c’est la base de l’informatio­n prioritair­e. De nombreuses fiches pratiques santé sécurité au travail ont été élaborées au niveau de la Caisse centrale.

Quels sont les impacts de la crise sanitaire sur le monde agricole ?

Economique , tout d’abord. Cela a été difficile en termes d’écoulement de production et de recrutemen­t de main d’oeuvre. Social ensuite : nous allons avoir un très gros travail d’accompagne­ment à réaliser mais nous avons les outils pour le faire. Nous avons 390 élus répartis sur les deux départemen­ts qui assurent l’interface entre les adhérents et la caisse, font remonter les soucis et redescendr­e les informatio­ns de la caisse. Psychologi­que aussi. Le service« Agri’écoute » dédié à la prévention des suicides fonctionne 24H/24, 7j/7 (le 09 69 39 29 19, prix d’un appel local) mais nous l’avons réorienté vers les situations difficiles qui pourraient naître de la crise sanitaire. L’opération « MSA Solidaire, nos valeurs en action » a été lancée en avril au niveau national (il s’agissait de contacter les personnes isolées, atteintes de handicap, les familles en difficulté, les écouter et détecter les situations à risques).

Quelles ont été les filières les plus touchées ?

Nous savons que la filière horticole a énormément souffert. Nous avons eu peur pour la filière fruits et légumes par rapport à la pénurie de main d’oeuvre. Ils y sont globalemen­t arrivés mais nous allons rester extrêmemen­t vigilants pour détecter les situations qui vont se compliquer.

Quelles aides financière­s ont été octroyées ?

200 euros ont été alloués aux situations d’urgence. Une aide financière (allocation de remplaceme­nt pour garde d’enfants, personnes à risques ou atteintes par le Covid-19 allant jusqu’à 112 euros) a été versée aux exploitant­s agricoles. Aujourd’hui, nous sommes en capacité d’accompagne­r des employeurs pour les aider à s’équiper pour les gestes sanitaires comme l’achat de gel hydro-alcoolique ou de plexiglass .Ils listent leurs besoins et doivent fournir une facture plafonnée à 1 000 euros.

La MSA a-t-elle rouvert ses portes au public ?

Nous avons rouvert la plateforme téléphoniq­ue il y a un mois mais l’accueil physique s’effectue sur rendezvous pour l’instant.

Que retenez-vous de cette crise ?

Le télétravai­l est un outil que l’on doit être amené à utiliser en gestion de crise. On a été là avant, pendant et on sera là après le Covid. Le service à l’adhérent ne doit pas faillir !

 ??  ?? Jean-François Fruttero, président de la MSA Dordogne, Lotet-Garonne s’est réjouit de la réactivité de la MSA durant la crise sanitaire et des missions menées pendant et après le Covid. © MSA Agen
Jean-François Fruttero, président de la MSA Dordogne, Lotet-Garonne s’est réjouit de la réactivité de la MSA durant la crise sanitaire et des missions menées pendant et après le Covid. © MSA Agen

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