Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne

La FNSEA veut « sortir de la tyrannie des prix bas »

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«C’est avec un esprit de conquête que nous allons engager ce mandat de ans », a-t-elleaussit­rois tôt affirmé, citant parmi les chantiers la défense du budget de la politique agricole commune (Pac) l’inclusion del’agriculet dans le plan dereture lance du gouverneme­nt. À yeux, ce mandatdése­s marre avec une « fenêtre d’opportunit­é » après que l’épidémie de Covid-19 a mis en avant le travail des agriculteu­rs pour nourrir les Français confinés : « d’un coup, lesinviTou­t sont devenusvis­ibles sibles».

Quelles leçons tirez-vous de la crise sanitaire ?

Les agriculteu­rs, l’industrie agroalimen­taire, les salariés, tout l’écosystème agricole a été au rendez-vous. Nous n’avons pas manqué de blé, de lait, de viande. La chaîne alimentair­e a tenu. Elle a su être réactive pour cerlivrer, taines semaines,+300%de pâtes, + 150 % de farine, + 70 % de steaks hachés.

La consommati­on s’est hygiénisée (aliments emsous ballage…), a privilégié les plats préparés, les aliments de base. Nous avons su nous adapter. Les producteur­s locaux ont improvisé des drives, des click and collect, des ventes de paniers. La France a redécouver­t son alimentati­on. Le président de la République a fait de la souveraine­té reune priorité essentiell­e, c’est un moment charnière.

Quels sont les pointsn faibles à corriger ?

Notre manifeste pour une souveraine­té soalimenta­ire lidaire a pour objectif une alimentati­on pour tous, dans le respect de la planète.

Dans cette crise, nous avons produit pour tous, dans toutes les gammes, pour tous les moments de consommati­on. La faiblesse, c’est que notre souveraine­té alimentair­e s’est deeffritée puis quarante ans, à cause de la tyrannie du prix bas qui a provoqué la faillite ploitation­s, la décroissan­ce de la et lesimprodu­ction portations massives.

Selon un duTrérappo­rt sor, daté de 2019, la France se à devenirimp­orprépare tatrice nette en aliproduit­s mentaires, en 2023. Nous importons près de la moitié de nos besoins en protéines végétales pour le bétail. Nous sommes aussi détrop pendants en etléfruits gumes. On importe 45%de nos 55 % de nostofrais­es, 62 % de noscourmat­es, gettes.

Il faut que les distribute­urs contractua­lisent avec les producteur­s français et gagent sur des volumes et des prix tenant compte des coûts de francoprod­uction français, conforméme­nt à la loi Agricultur­e et tion.

Nous bataillons ment pour pérenniser quetage de desprol’origine duits au niveau européen, pour des règles harmonisée­s de production.

En France, nous avons des conditions de production premium qui nous sont impar desconsomm­aposées teurs exigeants, relayés par les politiques. Si ceux qui passent la commande vont vers des achats costvelow nant de pays à bas coûts de production, on tue ture française.

Nous proposons un contrat entre une agricultur­e engagée dans la transition écologique, un État teur et des citoyens achetant français à prix teur.

La Fnsea adhère-t-elle au projet d’une agriPoliti­que cole commune (Pac) plus verte ?

La Pac a ledévelopp­ermis pement d’une agricultur­e française et réeuropéen­ne La Commission­eusiliente. ropéenne unnoupropo­se veau pas dans le ment. Verdir oui, mais tout est dans la nuance de vert.

Nous sommes d’accord avec une Pac permettant le respect de l’environnem­ent et accompagna­nt la tion écologique. Mais nous désapprouv­ons chiffrés de réduction lesiobject­ifs trants, avancés sans études d’impact, sans état des lieux.

Avec moins de phytos, moins d’engrais, il y a le risque d’une baisse de la production incompatib­le avec l’objectif de neté alimentair­e affiché par tous les eurodirige­ants péens.

Il ne faut pas opposer agricultur­e et environnem­ent, écologie et économie. culture raisonnée, ture durable, la agrismart culture proposent des itinéraire­s culturaux à la fois productifs et respectueu­x de l’environnem­ent. La Commission européenne doit coller beaucoup plus à la modernité de l’agricultur­e sans être dans une approche de réduction de la tion.

 ??  ?? Christiane Lambert vient d’être reconduite pour trois ans à la tête de la FNSEA. En avril 2017, l’éleveuse de porcs installée près d’Anger’A avaitav été la première femme portée à la tête de la FNSEA.
Christiane Lambert vient d’être reconduite pour trois ans à la tête de la FNSEA. En avril 2017, l’éleveuse de porcs installée près d’Anger’A avaitav été la première femme portée à la tête de la FNSEA.

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