Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Un bon sujet pour l’école de la magistratu­re

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Pour l’école des avocats et les scénariste­s de cinéma, c’est un des plus intéressan­ts procès que se joue cette semaine. Fabien Djetcha et Redouane Ikil pourraient être sur le même ring pour un match de boxe aujourd’hui. Mais c’est à la cour d’assises qu’ils vont devoir en découdre.

La justice les accuse d’avoir participé à deux extorsions avec violences sur deux jeunes femmes. Le premier, en mars 2012 et le second en mai 2013. Les deux fois, c’est le même scénario glauque. Deux postières ont été enlevées à leur domicile avec leurs familles. Toujours avec la même signature : Trois hommes encagoulés sous la menace d’une arme, déboulent dans les maisons des postières et contrainte­s d’ouvrir les coffres des bureaux de poste de Bellefonta­ine et Saint-Cyprien, à Toulouse.

Le premier vol à main armée a permis de dérober 361 000 €, le deuxième 151 000 €. Pas de chance pour Fabien Djetcha. Il a été arrêté sur place à Saint-Cyprien, avec le sac de billets dans la voiture avant pas mal de surprises lors de la perquisiti­on dans son immeuble cossu. La po- lice tire le fil. Redouane Ikil, Directeur de L’agence de la Banque Postale de Bellefonta­ine apparaît alors. Il est accusé de complicité : il aurait fait les plans du petit bureau de poste pour renseigner les braqueurs. On trouve dans la caverne d’Ali Baba plusieurs téléphones portables qui tra- cent des SMS cryptés dignes des meilleurs polars... “Je suis complèteme­nt innocent”, a affirmé Redouane Ikil à la barre cette semaine. Et dans son beau costard cintré avec tous ses copains boxeurs, il pourrait presque facilement convaincre les jurés.

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Au bureau de Poste de Bellefonta­ine en mars 2012, les braqueurs ont emporté 360 000 € jamais retrouvés.

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