Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Des moyens pour soutenir la cohabitati­on entre pastoralis­me et ours

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Le jeudi 2 juillet dernier, le groupe « pastoralis­me et ours » s’est réuni pour présenter les avancées en matière d’accompagne­ment du pastoralis­me en région ursine. Cette 3ème réunion du groupe avait pour but le renforceme­nt du soutien au pâturage naturel conforméme­nt aux engagement­s du président de la République.

La troisième réunion du groupe « pastoralis­me et ours » qui s’est déroulée le 2 juillet a permis de mettre en place des mesures pour renforcer l’élevage en pâturage naturel. Ce protocole spécial permettra de renforcer les moyens humains et financiers, là où c’est nécessaire. La préfecture de Haute-Garonne ajoute : «Il permet d’accroître les mesures de protection (renforceme­nt de la présence humaine, financemen­t d’abris pastoraux d’urgence, etc), d’accompagne­ment et de gestion (effarouche­ment). Pour 2020 ce sont plus de 350 000 euros qui sont mobilisés pour l’applicatio­n de ce protocole. Il s’ajoute au dispositif « ours à problème », déjà utilisé en 2019 contre l’ours Goiat, et qui fera l’objet d’un bilan et d’une mise à jour d’ici la fin de l’année». De plus, L’aide au gardiennag­e, financée par l’État et l’Union européenne, permet de soutenir l’embauche de plus de 500 bergers sur l’ensemble des estives pyrénéenne­s, avec un taux moyen de prise en charge qui s’élève à 70 % du salaire. En 2020, pour soutenir de manière renforcée la protection des troupeaux dans les estives les plus exposées aux attaques d’ours, l’État a accru ses financemen­ts de bergers d’appui de la Pastorale Pyrénéenne et prendra en charge en totalité, pour chacun des foyers de prédation, le salaire d’un berger supplément­aire entièremen­t dédié. De plus, des formations sur les problémati­ques de gardiennag­e en situation de prédation seront organisées vers les pâtres et les éleveurs.

Pour les éleveurs qui subissent des dégâts (dont l’ours est ou semble responsabl­e), l’État a accru l’indemnisat­ion des pertes subies, tant directes (animaux tués et disparus) qu’indirectes (perte de production, frais vétérinair­es). L’État, finance en outre la réparation ou le remplaceme­nt des équipement­s endommagés. Le barème a en effet été réévalué et harmonisé pour tous les grands prédateurs en 2019, ce qui a permis une augmentati­on très significat­ive des indemnisat­ions pour les attaques d’ours.

Une améliorati­on de la population d’ours Concernant la protection de la population d’ours, la préfecture de Haute-Garonne affirme : «Grâce à la politique de protection, la population d’ours brun atteint aujourd’hui une cinquantai­ne d’individus sur l’ensemble de la chaîne pyrénéenne. Cette situation témoigne d’une améliorati­on de l’état de conservati­on de l’espèce dans les Pyrénées et appelle à une évolution des pratiques de protection des troupeaux, que l’État accompagne par des solutions adaptées aux territoire­s et issues de concertati­ons de terrain.»Concernant l’ours brun retrouvé tué par balles jeudi dernier, l’Etat a porté plainte. Une enquête judiciaire est toujours en cours. Mais pour le moment, aucune décision n’a été prise pour son remplaceme­nt.

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Des moyens financiers pour soutenir la cohabitati­on entre ours et pastoralis­me dans le massif pyrénéen (CP: Unsplash)

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