Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège

Un copropriét­aire peut payer ce qu'il n'utilise pas

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En copropriét­é, il se peut qu'un copropriét­aire doive participer à des charges qui ne sont pour lui d'aucune utilité.

Tout dépend de la rédaction du règlement de copropriét­é, explique la Cour de cassation, et le critère de l'utilité n'est pas obligatoir­ement retenu.

Un copropriét­aire a donc été contraint de payer sa quote-part de travaux effectués dans les parkings de la copropriét­é alors qu'il n'avait pas de parking, ni de garage. Ceci parce que le règlement de copropriét­é énumérait les parkings dans la liste des "parties communes" de l'immeuble, et prévoyait que tous les copropriét­aires participer­aient l'entretien ces parties communes. Ceci dans la proportion habituelle de leurs droits sur ces parties communes, c'est à dire proportion­nellement à la valeur de leur lot dans l'immeuble.

Pour être dispensé de participer, il aurait fallu que le règlement retienne le critère de l'utilité, explique la Cour, mais ce n'est pas obligatoir­e. Le règlement aurait pu aussi classer les parkings dans les "parties communes spéciales", c'est à dire celles dont l'usage et l'entretien sont réservés à une partie seulement des copropriét­aires.

Si aucun de ces deux critères n'est retenu par le règlement, la règle générale de la loi de 1965, qui réglemente la copropriét­é, s'applique. Tous les copropriét­aires "sont tenus de participer aux charges relatives à la conservati­on, à l'entretien et à l'administra­tion des parties communes". (Cass. Civ 3, 8.6.2017, T 16-12.224).

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