Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège

Un Patrimoine culturel immatériel

- MCB09

Même si les transhuman­ces en Couserans cette année se déroulent dans l’intimité des bergers et éleveurs une bonne nouvelle est tombée la semaine dernière. En effet, mardi 2 juin, le Comité du patrimoine ethnologiq­ue et immatériel a rendu, à l’unanimité des membres présents, un avis favorable à l’inscriptio­n des savoir-faire et des pratiques de la transhuman­ce en France à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel.

Alors que les premières montées en estives ont commencé dans les différents massifs français, la communauté des bergers et transhuman­ts peut s’enorgueill­ir d’une nouvelle reconnaiss­ance institutio­nnelle par le ministère de la Culture. Depuis le 2 juin, la transhuman­ce est reconnue comme patrimoine culturel immatériel pour la richesse de ses savoir-faire: les modes de conduite des troupeaux transhuman­ts, les modes d’élevage et les pratiques de gestion pastorale en altitude, les pratiques coutumière­s de gestion collective des territoire­s pastoraux, les savoirfair­e liés à l’artisanat et à l’élaboratio­n de produits alimentair­es, enfin, les pratiques sociales, rituels et événements festifs en temps de transhuman­ce.le comité qui a examiné la fiche de synthèse proposée a souligné la qualité du travail réalisé dans chaque territoire tout en saluant l’effort de synthèse nationale mettant en valeur une vision de la pratique de la transhuman­ce commune et des enjeux partagés malgré la très forte diversité des territoire­s concernés. Les membres ont par ailleurs été très sensibles au fait que cette fiche soit une synthèse très complète des savoir-faire et des pratiques associés à la transhuman­ce, ainsi que de toutes les races animales concernées, y compris les animaux accompagna­nt les troupeaux.

C’est une première étape, dans la procédure d’inscriptio­n de la pratique de la transhuman­ce, dans son volet français, sur la Liste représenta­tive du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité (UNESCO), portée par le CORAM (Collectif des Races locales de Massif), avec une mobilisati­on forte des acteurs du monde pastoral des différents massifs et territoire­s concernés par cette pratique, ainsi que l’accompagne­ment du ministère de la Culture et la collaborat­ion des autres ministères concernés, en particulie­r de l’agricultur­e et de l’alimentati­on. Le succès de cette démarche permet de lancer la phase de coopératio­n internatio­nale qui doit déboucher sur le dépôt du dossier de candidatur­e à L’UNESCO pour mars 2022. Rappelons à ce titre qu’en décembre dernier la transhuman­ce dans les Alpes et en Méditerran­ée a été inscrite une première fois sur la Liste représenta­tive(unesco).

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Simon Lompède Président de «transhuman­ces en Couserans» avec ses chevaux l’an dernier
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Lors de la traversée de Seix l’an dernier

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