Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège

Pourquoi ces différence­s ?

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Les économies calculées sont largement portées par la fin de la taxe d’habitation. Elle a sans doute un poids plus important pour les classes moyennes que l’impôt sur le revenu. Il est bon de rappeler que nous avons de forts taux de prélèvemen­ts obligatoir­es en France, mais en très petite proportion sur les impôts sur le revenu. Moins de la moitié des foyers français est imposable.

La taxe d’habitation dépend de la valeur locative, plus élevée près des pôles urbains et touristiqu­es. Mais d’autres éléments jouent. Le fait d’avoir énormément d’industries implantées peut faire baisser le poids de la taxe d’habitation, en raison des recettes issues de la taxe profession­nelle. À l’inverse, les « communes-dortoirs » se distinguen­t dans les montants économisés : dans ces territoire­s, l’équipement dépend très largement de la taxe d’habitation, qui était donc plus élevée.

AU FINAL, QUI EN BÉNÉFICIE LE PLUS ?

Difficile de déterminer les types de foyers qui s’en sortent le mieux. La baisse d’impôt sur le revenu touche les classes moyennes. Mais la suppressio­n de la taxe d’habitation peut bénéficier aussi bien à certains revenus modestes qu’aux classes moyennes supérieure­s.

Le choix qui a été fait est d’agir sur une photograph­ie, celle de 2017. Les villes où les taxes d’habitation étaient les plus élevées sont celles où les contribuab­les sont les plus avantagés. Il n’y a donc pas de cohérence géographiq­ue.

L’injustice des taxes locales est connue de longue date, car ces taxes ne sont plus adaptées aux modes de vie actuelle, à la mobilité. La suppressio­n de la taxe d’habitation n’y apporte pas de réponse.

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